Kendrick Lamar rappelle la puissance de son « DNA. »

Quel tour de force de Kendrick. Le lyriciste de Compton frappe à nouveau juste. Et les mots nous échappent… Tellement la claque est violente. Après le premier visionnage on est groggy, ébahi, stupéfait. On ne sait quoi dire face à tant de talent. Un talent insolent. Comparable à un Michael Phelps, un Usain Bolt ou un Lionel Messi au sommet de leur art, Kendrick domine de la tête et des épaules ce sport. Devenu son sport. Sa compétition. La ceinture autour de la taille. Et pour les malheureux ignorants qui en douteraient il n’oublie pas de leur rappeler. En pleine figure.

Première secousse avec le clip pour HUMBLE., véritable séisme avec ce deuxième visuel pour DNA.. Deuxième track de DAMN., mais premier vrai morceau. Et le moins que l’on puisse dire est que Kendrick ne fait pas dans la dentelle. Il fait appel aux services de l’acteur réputé, Don Cheadle, pour l’épauler dans une première partie folle. La deuxième l’est d’autant plus. Elle suit le rythme effréné de la prod’ cosmique de Mike Will Made It. Auteur déjà de celle de HUMBLE.. Le visuel est brutal et bouleversant. Nous devons ce chef d’oeuvre au duo The Little Homies (composé de Dave Free et… Kendrick Lamar !) et au réalisateur – et photographe – Nabil Elderkin.

Quant aux lyrics, la claque se poursuit. Lamar est au top. Et ne souhaite en aucun cas perdre ce piédestal. Un piédestal acquis grâce à son « DNA. ». À coup sûr. Nous apprenons également que cet acronyme signifie « Dead Niggaz Association ». Lourd de sens. Surtout dans le contexte actuel et les diverses affaires qui ont éclaté au grand jour. Freddie Gray, Michael Brown et bien d’autres… « I got dark, I got evil, that rot inside my DNA / I got off, I got troublesome, heart inside my DNA » « De la noirceur, du mal, pourrissent dans mon ADN / Je m’en suis sorti, je suis problématique, le coeur à l’intérieur de mon ADN ».

Malgré un environnement hostile, Kendrick et son crew s’en sortiront. Grandis. Plus forts. Grâce à leur DNA.. Sans aucun doute. Laissé pour mort…

« I know murder, conviction / Burners, boosters, burglars, ballers, dead, redemption / Scholars, fathers dead with kids / And I wish I was fed forgiveness / Yeah, yeah, yeah, yeah, soldier’s DNA / Born inside the beast / My expertise checked out in second grade / When I was 9, on cell, motel, we didn’t have nowhere to stay »
« Je connais le meurtre, la conviction / Brûleurs, défenseurs, cambrioleurs, « ballers », mort, rédemption / J’espérais être élevé par le pardon / Étudiants, parents morts avec leurs enfants / Ouais, ouais, ouais, soldat du DNA / Né au milieu de la bête / Mon expertise s’est révélée dès l’école primaire / Lorsque j’avais 9 ans, en prison, ou dans un motel, on avait nulle part où vivre »

Lamar ressuscite tel le Christ pour mener les siens vers le succès. Tel Moïse. « The reason my power’s here on earth / Salute the truth, when the prophet say » / « La raison de mon pouvoir sur terre / Salue la vérité, quand le prophète la clame ». Nous voulons bien le croire. Du sang royal coule dans ses veines ? À coup sûr. « I got loyalty, got royalty inside my DNA » / « Je suis loyal, je suis royal, tout est dans mon ADN ».Une loyauté et une fierté que nous retrouverons, disséminées, dans DAMN.. Chapeau bas à Kung Fu Kenny.

Lamar fait indiscutablement partie des plus grands. Au cas où vous l’auriez oublié. Piqûre de rappel ci-dessous. Installez-vous bien. Cliquez. Et au fait, n’oubliez pas, asseyez-vous. En toute humilité.

Dans le même genre