Top 5 : Narcos en musique(s)

De Frank Lucas à El Chapo, en passant par Pablo Escobar, les rappeurs ont toujours aimé s’identifier aux grandes figures du banditisme. Des êtres rusés, sanguinaires et souvent impulsifs, prêts à prendre tous les risques dans le but ultime du profit. Des modèles, des vrais. À cet égard, la série Narcos constitue une véritable bible de références, de noms et de répliques à bricoler en punchlines censées rendre vraisemblable la vie qu’ils récitent à longueur de titres. Et puisque ça n’a effectivement pas manqué, YARD a listé cinq des meilleurs titres inspirés de près ou de loin par le show diffusé depuis 2015 sur Netflix.

Fabolous – The Plug

De Fabolous à Fablo Freshcobar. Le temps d’un titre, le natif de Brooklyn adopte le surnom qui lui est donné par une compagne visiblement accro à Netflix. Il est “The Plug”. “She callin’ me Fablo, she think that I’m Pablo/She watch too much Narcos, she think I’m the Narcos”. Pour le clip, il s’en va donc marcher sur les traces du chef du cartel de Medellin, à commencer par ce fameux pont où Chris Brancato, Carlo Bernard et Doug Miro – les trois créateurs de la série – nous font vite faire la connaissance du Don Pablo.

Freddie Gibbs – Narcos

Causez de rap avec Fredrick Tipton, il vous dira (à juste titre) que c’est un exercice bien trop facile pour son verbe musclé. Ce qui est dur, en revanche, c’est de mener au quotidien la vie d’un dope dealer, d’autant plus quand il est question d’être à la tête d’un empire comme celui d’Escobar. Gangsta Gibbs nous en dit quelque chose sur le bien-nommé “Narcos”, extrait de l’album Shadow of a Doubt, sorti en 2015.

Lacrim – Gustavo Gaviria

Plutôt que l’illustre figure de Pablo Emilio Escobar Gaviria, déjà suffisamment dépeinte au sein du paysage rap, Lacrim a cette fois préféré “rendre hommage” à celle de son cousin, le fidèle et plus tempéré Gustavo. Pas de référence particulière au personnage sur ce titre extrait de R.I.P.R.O, vol. 2, mais près de trois minutes à rapper un style de vie sulfureux qui continue d’inspirer l’artiste de Def Jam France. “Y’a pas deux solutions, comme dit Pablo, c’est l’oseille ou le plomb”.

Stefflon Don – Narcos

Qui a dit que seuls les rappeurs au torse bombé se prenaient de fascination pour les cartels sud-américains ? Le milieu du grand banditisme a beau être hautement testostéroné, rien n’interdit à une demoiselle de s’imaginer en baronne de la drogue quand bon lui semble. Sur le puissant “Narcos” (encore un), la londonienne Stefflon Don va même jusqu’à lâcher une poignée de mesures en espagnol, tandis qu’elle évoque – entre autres – des sacs de billets dissimulés au fond d’un lac. Difficile d’être plus dans le rôle.

Joey Bada$$ – Front & Center

Narcos ne saurait être Narcos sans la saveur de son générique, “Tuyo” du brésilien Rodrigo Amarante. Une balade chaude, enivrante et étrangement apaisante, sorte de calme avant la tempête que constitue chaque épisode du show Netflix. Le duo de producteurs espagnols Cookin’ Soul a eu la brillante idée d’y ajouter une ligne de 808 bien rebondies, parfaite pour laisser le new-yorkais Joey Bada$$ sauter nonchalamment sur le track. Ce qui nous donne donc le très bon “Front & Center”.

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