Blaise Matuidi : « Un charo c’est quelqu’un qui ne lâche rien et c’est ce que je suis »

Incontestablement l’homme de ce début de saison au Paris Saint-Germain avec déjà deux buts au compteur, Blaise Matuidi s’installe encore un peu plus comme l’un des incontournables du milieu de terrain parisien. Deux buts et deux danses du charognard, un clin d’œil au rappeur Niska sur lequel il revient pour YARD ainsi que sur son impact sur la jeunesse des banlieues françaises. 

Comment tu découvres qu’un rappeur, Niska, a fait tout un refrain sur toi ?

Comme tout le monde je pense, sur les réseaux sociaux. Puis un ami m’en a parlé et m’a dit : « Va jeter un coup d’œil, sur un morceau (« Freestyle PSG », ndlr) on t’a fait une dédicace. » J’ai regardé et ça m’a fait rire. Ça fait plaisir parce que tu te dis que c’est un mec que je ne connais pas, mais il me fait quand même une petite dédicace parce qu’il apprécie ce que je fais et le terme « charo » (désigne une mentalité que nous avait expliqué Niska dans une interview) reflète un peu ce que je suis sur le terrain. C’est un honneur qui témoigne que ce que tu fais dans ton métier, les gens, notamment les jeunes de banlieues, le remarquent.

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Par ta proximité avec le public et ton parcours, tu es devenu la véritable icône street du PSG. Est-ce que c’est une volonté ?

C’est surtout qu’il n y a pas beaucoup de joueurs qui sont vraiment issus de Paris. Pour moi c’est important d’en être l’ambassadeur mais surtout de ces jeunes même si les stars du club les intéressent aussi. Je veux que lorsqu’ils voient une star, non je n’aime pas ce mot-là, un joueur reconnu qui est issu de banlieue comme eux que ce soit un exemple. Ma réussite dans mon métier n’a pas été facile j’ai dû travailler, un charognard c’est quelqu’un qui lâche rien et c’est un peu ce que je suis.

Quels sont tes artistes du moment et les morceaux que tu écoutes avant de rentrer sur la pelouse ?

Je n’ai pas d’artistes préférés, j’écoute un peu de tout : du r’n’b, de la house, du rap. Pour la motivation avant les matchs, ça m’arrive d’écouter du Niska. Ça me met bien !

T’es d’origine angolaise, restes-tu lié à cette culture-là ?

La danse (rires) ! Bien sûr, je suis le plus jeune de la famille, on est cinq. Mes parents sont nés là-bas, ce sont mes racines et je les transmets à mes enfants. Pour moi c’est quelque chose d’enrichissant et de très important pour nous, je suis heureux qu’on me l’ait partagé et j’espère que mes enfants le partageront à leur tour.

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Photo : Stéphane Nam Kunn

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