Sneakersnstuff, nouvelle place de la sneaker à Paris
Shop référence depuis 1999, Sneakersnstuff – SNS pour les initiés – a depuis sa création placé la Suède sur la carte mondiale de la sneaker. Après une ouverture à Malmö en 2005 et à Londres l’an dernier, SNS a fait son entrée en novembre parmi les nombreuses enseignes du quartier de Châtelet et de ses environs. Avis aux sneakers addicts, un nouveau paradis a vu le jour près de chez nous. L’un des responsables du projet et de la boutique, Axel Pauporté, nous en dit plus sur ce nouveau lieu de la capitale.
C’est donc la quatrième boutique SNS, et la deuxième en dehors de la Suède. Pourquoi avoir fait le choix de Paris ?
Axel : En fait c’était en préparation depuis très longtemps, l’envie était là. C’était juste une question d’opportunité, trouver le bon endroit. Cela met du temps parce qu’on a besoin de grandes surfaces. La politique de Sneakersnstuff est d’avoir une bonne sélection et des pointures, ce qui veut dire qu’il faut du stock, donc de la place. On attendait de vraiment trouver un endroit qui collait et qui était bien placé sans être à côté de « quelqu’un d’autre ». On est bien tout seul, on est assez indépendant, on a de toute façon beaucoup de monde qui vient pour les releases. On voulait un quartier qui ne soit pas forcément évident, que ce ne soit pas forcément un lieu très reconnu. On aime bien faire nos trucs de notre côté et c’est vrai qu’on a flashé sur ce spot, parce que c’était une ancienne banque et que l’espace, comme le quartier, correspondaient parfaitement. C’est vrai que depuis qu’on est là, le quartier vit. il est vraiment cool et il est en changement. Ce qui me plait le plus c’est que forcément avec les réseaux sociaux les fans savent où on est avant même que l’on ouvre. Mais ce qui me plaît le plus c’est qu’il y a de la diversité, on a eu un très bon public jusqu’à présent.
Vous êtes dans une zone commerciale très concentrée. Il y a Shinzo à côté, il y a Size un peu plus loin, il y a Foot Locker et d’autres. Comment vous comptez vous démarquer au milieu de tout ça concrétement?
A : Par la sélection. Parce que que de toute façon, pour tous les gens dont tu parles, il y a une super relation avec les marques. Et je pense que c’est un peu le boulot des marques aussi de gérer leurs clients et de ne pas avoir forcément les mêmes produits partout. En ouvrant ici on n’a vraiment pas l’impression de prendre des parts de marchés à qui que ce soit. Au contraire, en étant un acteur nouveau sur la scène, qu’à la limite on va stimuler les fans de sneakers à Paris, qu’on fera des émules et qu’au pire on fera grossir la scène, qu’on créera de nouvelles envies. L’idée ce n’est pas de venir prendre du business à qui que ce soit. Au contraire, c’est plutôt de contribuer à quelque chose sur la scène française et parisienne et amener notre touche à nous. Donc à partir de là on n’est pas venu chercher le business de quelqu’un d’autre et c’est vraiment dans cet état d’esprit-là qu’on a ouvert à Londres, où il y a aussi une concurrence importante. C’était un peu pareil au début : on se demandait comment on allait être reçu et finalement c’est vrai que ça a été génial. Il n’y a eu aucun souci. Tout le monde a été, je pense, ravi qu’on vienne s’installer là. Dans ce quartier en devenir, un peu alternatif… Ce qu’on a fait là-bas, on espère arriver à le recréer ici.
On n’est vraiment pas du tout limité à un certain style. C’est ça qui est le plus intéressant pour nous et c’est ça qu’on recherche. Sans faire du grand public, nos produits parlent d’eux-même, on attire une cible assez précise, mais on veut quand même s’adresser à tout le monde. On ne veut pas être élitiste. On veut avoir des produits exceptionnels et exclusifs, c’est notre image de marque. Mais on a aussi la general release qui plaît à tout le monde. On essaye d’avoir plusieurs niveaux, pour satisfaire une clientèle vraiment diverse.
Vous êtes installé depuis 1999 en Suède et avez une expérience considérable en Suède. Avez-vous pour but de vous adapter au marché français, ou plutôt d’apporter la touche suédoise ?
A : Clairement un peu des deux. On va être à l’écoute de la demande locale, c’est ce qu’on fait déjà un peu à Londres. Mais malgré tout, je crois aussi qu’avec les réseaux sociaux et au site internet, que les fans ont pas mal de goûts en communs dans tous les pays. Même aux US, ou en Australie. Donc à ce niveau-là, ce sont vraiment de légères adaptations sur certains modèles. Après c’est clair qu’on a notre touche, on est connu pour un certain type de produit. Même au niveau de la déco, on a fait des choses qui ressemblent à ce qui a été fait à Londres et à Stockholm, mais malgré tout il n’y a rien d’identique. Quelqu’un qui rentre dans la boutique peut avoir à peu le même ressenti. Mais malgré tout, il n’y a rien d’identique.
Quels sont vos objectifs à moyen et long terme ?
A : L’objectif à long terme évidemment, on est là, on veut le rester très longtemps, mais pour l’instant il n’y a pas de projet d’en ouvrir d’autre ni sur Paris ni en France. On voulait se concentrer. En général, on fait une seule ville par pays et on se concentre pour faire les choses bien. On ne sera jamais une grande chaîne avec des portes multiples sur un pays. L’optique est plus de vraiment bien s’occuper du client, de créer une atmosphère et une expérience qui soit vraiment agréable et après, je pense qu’il y aura des boutiques dans d’autres pays. Mais rien d’autre n’est prévu sur Paris, non.
Quels sont vos produits « stars », ceux qui marchent le mieux ?
A : C’est facile, je pense que c’est le cas partout. En gros c’est Nike, Adidas, Jordan. C’est ce qui ressort de toute façon toujours dans toutes les boutiques. C’est là que la demande est en général la plus forte. Evidemment il y a la Yeezy qui à chaque fois bat tous les records d’affluence pour les releases. Parce qu’elles sont limitées et qu’il y a une demande qui excède très largement l’offre. Après Jordan ça reste une valeur sûre mondialement, mais à Paris aussi il y a une forte clientèle. Et après il y a tous les autres qu’il ne faut pas oublier non plus. Je pense qu’on est connu pour Asics, New Balance, Vans… On est dans une ville où il y a des flagships Nike et Adidas etc. et il y a pas mal de gens qui vont là-bas aussi. C’est vrai que ce qui intéressant aussi c’est d’avoir un beau corner femme, parce que ça ce n’est pas forcément évident. Mais après on a beaucoup de marques qui sont super intéressantes et on a beaucoup de demande. Comme New Balance. Encore aujourd’hui quelqu’un venait pour ça et a été agréablement surpris de voir tout ce qu’on avait. Ce sont des choses, qui je suppose, sont difficile à trouver, et qu’on avait ici. Asics c’est pareil. Le plus gros de la demande reste nos collabs. Ce sont des exclus, donc il y a des chaussures qui sont vendues peut-être dans un ou deux points de vente ailleurs parfois à Paris, mais là il y en a qui sont vraiment nos exclusivités et celles-là, les connaisseurs viennent les chercher chez nous.
Shop Sneakernstuff
95 Rue Réaumur, 75002 Paris
Photos : Sneakersnstuff