Chronique d’album : Snoop Dogg & Daz Dilinger – Cuzznz
La cover de « Cuzznz » – terme phonétique retravaillé qualifiant leur lien de parenté – montre un Snoop aux dents longues avant sa période permanente, pendentif «cannabis » au cou et un jeune Daz expirant la fumée de son oinj, snap Dogg Pound sur le crane. Une représentation que l’on voit comme un signe de retour aux sources pour les deux cousins à l’histoire tumultueuse, entre succès, beefs et réconciliation. Si la réunion de famille laisse place à beaucoup d’espoir, on est vite rattrapé par une dure réalité. Dès les premières notes, on se rappelle que le Dogg a depuis longtemps été piqué par son vétérinaire, laissant place depuis un longtemps à un cabot beaucoup moins vigoureux, et bien trop présent sur les 14 titres du projet. Le tout pas non plus aidé par les productions peu inspirées d’un Daz Dillinger, venant d’un ancien apprenti de Dr. Dre et compositeur par le passé de classiques comme « 2 Of Amerikaz Most Wanted », « I Ain’t Mad At Cha » pour 2 Pac. La nostalgie a parfois du bon, notamment quand Kurupt vient squatter la niche sur quelques morceaux, « Dic Walk » et « N My Life Tyme » notamment, dans un semblant de reformation du légendaire DPGC. Qu’on ne s’y trompe pas, « Cuzznz » n’est pas un album hip hop, mais clairement orienté G-Funk. Dans la lignée des dernières productions de Snoop tels que «Bush » ou « 7 days of Funk », on est dans le registre de la « feel good music ». Et si l’on sent que les deux véterans ont pris plaisir à faire ce projet, celui-ci n’est pas malheureusement pas forcément partagé. A conseiller aux nostalgiques de la vielle West Coast et les inconditionnels des samples et des synthés caractéristiques du style Gangsta Funk.