Bryson Tiller : « Maintenant que j’ai une fille, je veux prendre mon temps »
À la fin de ses balances, au moment de rencontrer Bryson Tiller, des fans s’alignent déjà à l’entrée du Cabaret Sauvage pour un concert complet depuis plusieurs semaines. Il y a encore un an et demi, son nom ne disait rien à personne. Il faut dire que les choses sont allées très vite depuis le succès providentiel et mérité du titre « Don’t ».
Sur scène, avant d’interpréter le morceau accompagné par ses musiciens, il raconte. « J’ai posté « Don’t » sur Soundcloud quand je travaillais encore chez Papa John’s (chaîne de pizzeria, ndlr). Toutes les trois heures, j’allais vérifier dans mon casier où en était le nombre d’écoutes. La première fois j’étais à 500, la deuxième à 100 000 et ça continuait de monter. J’ai dit à mon boss qu’il fallait que je les quitte. » Deux semaines plus tard, c’est Timbaland qui le contacte et le fait venir à son studio à Miami. Depuis il enchaîne les rencontres, refuse une signature chez OVO, remplit chacune des dates de sa tournée aux États-Unis et continue sur sa belle lancée en Europe. Il faut dire que Bryson fait preuve de patience et de réflexion dans chacune de ses décisions. Le résultat d’une maturité acquise à la naissance de sa fille de deux ans.
Pourtant, à seulement 23 ans, le chanteur sait rester discret. On en veut pour preuve le jeu de lumière qui baigne la scène du Cabaret Sauvage et dissimule à dessein le visage du chanteur. Malgré tout, il nous a accordé quelques minutes et répondu à nos questions.
Photo : @kevinjordanoshea
Quand j’ai commencé la scène, j’étais nerveux, parce que je n’ai commencé qu’au milieu de l’année dernière. Ils m’ont tous dit d’y aller et de m’amuser. Ça m’est venu, j’aime être sur scène dans une certaine limite. Mais je préfère travailler en studio.
J’avais 15-16 ans quand j’ai commencé à chanter pour les filles dans les couloirs du lycée. Un gars m’a proposé d’aller en studio et j’ai enregistré un refrain qui a pas mal tourné et ça m’a donné envie de retourner en studio.
En ce qui concerne les vidéos je ne m’y montre pas beaucoup. Je n’aime pas l’idée d’être partout sur Internet. Pour Instagram, je ne réfléchis pas vraiment à ce que je poste. C’est plus spontané.
Pour moi « Rambo » et « Sorry Not Sorry » sont plus du niveau d’une mixtape. T R A P S O U L est une compilation de chansons que j’ai fait au cours de l’année. La vraie différence entre mon premier album et T R A P S O U L , sera qu’il y aura des featurings. La différence se fera aussi dans la manière dont j’agencerai les morceaux.
En ce qui concerne la longévité, je ne me presse pas, je réfléchis à toutes mes décisions. Quelques artistes m’ont donné des conseils, et tous m’ont dit que tout tient au fait de prendre les bonnes décisions et de s’entourer des bonnes personnes.
En ce moment je n’écris pas vraiment, je jette juste quelques idées. Mais dès que la tournée européenne sera terminée, j’espère m’y remettre.
J’aimerais écrire pour les autres, n’importe qui. J’aimerais écrire pour Beyoncé. On me l’a déjà demandé, mais je ne peux pas encore dire pour qui. Mais pour l’instant je suis sur la route et c’est dur de réussir à travailler.