Chronique d’album : 2 Chainz & Lil Wayne – ColleGrove
La cover du projet dévoile le visage d’un 2 Chainz sur lequel apparaissent les tatouages de Lil Wayne. Une belle figure de style de leur union qui dépasse le cadre musical. Tout est une histoire de fusion, même le titre, collage entre College Park, hometown de l’ex-dénommée Tity Boi ; et Hollygrove, le quartier de New-Orleans qui a vu grandir Weezy. Malgré tout, pour causes contractuelles, ColleGrove est officiellement un album de 2 Chainz où Lil Wayne n’est qu’en collaboration sur huit des treize morceaux.
C’est par un hommage émouvant que débute l’album avec le témoignage par 2 Chainz de son histoire commune avec son ami/mentor avec lequel il multiplie les collaborations depuis son apparition sur la mixtape « Lil Weezy Ana » en 2006. Rappelant au passage quelques anecdotes et sa légitimité dans le label Young Money. Après ce premier morceau testament, on peut enfin témoigner de l’alchimie entre les deux sudistes sur « Smell Like Money » morceau à l’esprit matérialiste, ou « Bounce » un battle -amical- donnant naissance à quelques punchlines pleine d’humour comme ce magnifique « I’m on Chronic all day like it’s my favorite album ».
Les morceaux suivants s’enchainent dans la première partie de l’opus et dévoilent des tubes plus ou moins évidents comme « Gotta Lotta » ou « Blue C-Note.» L(es) ennui(s) surviennent ensuite dans la seconde partie avec des morceaux plus insipides, des concepts moins inspirants, et des lacunes crées par l’abscence de Wayne ou paradoxalement certains ses couplets ressemblant à des chutes d’anciens projets. Si on peut saluer l’effort de 2 Chainz, on ne peut que regretter une plus grande implication de Tunchi sur la totalité de l’album, tant la différence se fait sentir quand il est investi. On a déjà la tête à Carter V.