Seinabo Sey
Seinabo Sey s’ajoute aujourd’hui à la liste des artistes qui confirment que les meilleurs talents Pop de ces dernières années viennent des terres scandinaves. Et plus précisément de Suède. Fief de toute une nouvelle génération, le pays accueillait il y a quelques années, une toute jeune fille arrivée de Gambie. Plus tard sa voix profonde, puissante et reconnaissable entre toutes, devient naturellement un instrument pour cette passionnée de musique qui commence a composer ses chansons en écoutant en boucle Lauryn Hill et les Destiny’s Child.
Et c’est en poursuivant son rêve qu’elle finira par vivre sa passion grâce, notamment, à sa rencontre avec le producteur Magnus Lidehäll (Mapei, Veronica Maggio, etc..). Avec lui elle travaille sur son premier single « Younger » où chacun s’envoyait tour à tour paroles et fragments de musique pour finalement se retrouver en studio pour enregistrer. Le refrain de « Younger » est l’un de ces fragments-là, enregistré par Seinabo sur son téléphone portable, assise dans sa cuisine.
« Dans « Younger », je parle de l’importance d’oser être soi-même », explique Seinabo Sey, « de réclamer ce qui nous revient de droit, mais de ne pas s’abaisser en essayant de réaliser ses rêves. Il s’agit de comprendre que ceux qui nous oppressent ne sont que des humains, de simples mortels comme nous. La plupart de mes chansons préférées sont celles qui m’ont remonté le moral, qui m’ont redonné de l’estime personnel et de la force ; d’une certaine façon c’est ce que j’essaie de faire aussi avec ma musique. Les paroles de « Younger » s’adressent à moi autant qu’à ceux qui m’écoutent. »
Une vision qui la conduira à la réalisation de son premier album qui nous sera donné de découvrir dès l’automne.
Pour commencer, peux-tu te présenter ?
Je suis une grande romantique, une chanteuse originaire de Suède qui sur-analyse tout, éternellement.
Comment as-tu commencé la musique ?
J’ai obtenu mon diplôme à la fin du lycée et je me suis dit qu’il fallait que je gagne ma vie en faisant la seule chose que j’appréciais vraiment. Alors j’ai commencé à enregistrer des morceaux et à chanter derrière des artistes bien installés en Suède. J’ai rencontré des personnes géniales dans un label et vous connaissez la suite.
Depuis que tu as commencé la musique, quel est le moment le plus important que tu as vécu ?
Ma rencontre avec Magnus et le fait d’avoir eu la chance d’apprendre avec lui. Mais aussi celle avec Vincent Pontare et Salem Al Fakir, avec qui il partage un studio, ont été déterminante. J’ai beaucoup appris avec eux.
Tu as donc travaillé avec Magnus Lidehäll. Comment vous êtes-vous rencontré ?
Nous avons été présentés par un ami en commun qui pensait que nos styles musicaux pourraient bien s’accorder. Il m’a joué quelques beats que j’ai beaucoup aimé et on a commencé par là.
Comment décrirais-tu ta musique ?
Je ne suis pas douée en ce qui concerne les genres. Beaucoup de personnes appelleront ça de la soul-pop. J’imagine que c’est une description assez pertinente.
Quelle est ta plus grande influence ?
Cee-Lo Green, Destiny’s Child, Sufi Psalms … et la liste continue encore et encore.
Tu es sur le point de sortir ton première album. Que peut-on en attendre ?
Peu de craintes en ce qui concerne le mélange des genres. J’ai fait de mon mieux pour résumer ce qui, je pense, est important de se rappeler dans la vie.
Qui a travaillé avec toi ?
Magnus Lidehäll , Oskar Linnros, Vincent Pontare et Salem Al Fakir, que des musiciens et des producteurs suédois brillants.
Qui sont tes artistes favoris sur la scène suédoise en ce moment ?
Oskar Linnros m’a fait écouter ce gars brillant qui s’appelle Alexander Juneblad, que j’aime beaucoup en ce moment.
Et si tu ne faisais pas de musique, qu’est-ce que tu ferais ?
J’étudierais probablement l’histoire de l’art, dans une ville romantique… Paris peut-être !