French 79 : « La scène électro de Marseille est vraiment active en ce moment. »
À côté de Nasser et Husbands, ses deux groupes, le Marseillais Simon Henner s’est lancé seul dans la conception d’un projet. Un nouvel alter ego électro, expérimental, synthétique et organique à la fois, entre dance et nostalgie qu’il choisit de nommer French 79. Mi-octobre, il sort l’album Olympic et le met à l’épreuve sur la scène du Point Ephémère. Aujourd’hui, il dévoile la vidéo de l’un des titres les plus mélancoliques de l’album : « Golden Times ». L’occasion pour nous de découvrir l’artiste en quelques questions.
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L’album « Olympic » est disponible ici
On te l’a souvent demandé : pourquoi est-ce que tu as choisi le pseudo French 79 pour te lancer en solo ?
Mes influences musicales pour ce projet sont essentiellement Anglaises (pour leur capacité à innover) et Allemandes (pour ce son incroyable qui sort de leurs studios). Il fallait bien que je montre mon appartenance à ce pays qui se situe entre les deux. Je suis également fan de French 75, un cocktail délicieux…mais j’ai préféré le chiffre 79 !
Cet « alter-ego » existe maintenant depuis plus de deux ans. Pourquoi as-tu ressenti le besoin de prendre cette direction ?
Ce n’est pas venu spécialement d’un besoin, c’est assez naturellement que je suis parti dans cette direction. J’ai toujours beaucoup écouté de la musique électronique, et en composant tous les jours, je me suis forcément retrouvé avec des boucles très électroniques qui ne se prêtaient pas à mes deux autres groupes.
Qu’est-ce que ce projet solo t’apporte de plus par rapport à tes deux groupes Nasser et Husbands ?
Cela me permet d’être plus introspectif dans ce que je compose. C’est forcément plus personnel, et concernant les lives, se retrouver tout seul face au public est très différent. La seule personne avec qui l’on peut communiquer est le public, pas de copains avec toi sur scène…
Du coup, qu’est-ce que ça t’apporte de continuer à bosser en groupe ?
L’inverse de ce que je viens de dire à la question précédente… Le fait de pouvoir partager des moments de live, de composition avec des copains !
Tu étais en tournée cet été, comment est-ce que tu as trouvé le temps de préparer ce projet ? Est-ce que ça a eu une influence sur son avancée et son résultat ?
En tournée, tu vois énormément de concerts, de live solo, tu fais beaucoup de rencontres et même si tu essaies de ne pas trop t’inspirer, je pense que ça joue beaucoup et involontairement sur ce que tu composes à ce moment précis. Concernant le temps, c’est vrai que tu en as moins, mais ce n’est pas toujours une mauvaise chose, c’est parfois dans l’urgence que tu produis les meilleurs choses !
Il s’agit donc de ton premier projet solo. Quel était ton objectif en le faisant ? (si objectif il y avait)
Aucun objectif particulier si ce n’est de me faire plaisir, et pour ça, l’objectif est atteint à 100% !
Tu es Marseillais, signé sur un label marseillais. Quel est ton regard sur la scène électro de cette ville en comparaison à Paris ou même Lyon ?
Mon label de base est marseillais, c’est microphone recordings, mais j’ai signé cet album sur un label Parisien, ALTER-K. Ce n’était pas un besoin primaire de signer sur un label Parisien mais cela est venu naturellement car je m’entends très très bien avec eux, et je n’ai jamais eu un label qui travaille autant et aussi motivé… C’est vraiment plaisant de travailler avec ALTER-K.
Concernant la scène électro de Marseille, je me rends compte qu’elle est vraiment active en ce moment, beaucoup d’artistes produisent ici, et font des choses vraiment bien. Ils sont parfois un peu dans l’ombre ou dans des niches particulières mais se revendiquent de plus en plus venir de Marseille. Je trouve donc qu’elle se porte on ne peut mieux en ce moment !
Et par rapport à la scène rap, où est-ce que l’electro trouve sa place et réussi à s’imposer à Marseille ?
S’imposer face au mastodonte Rap Marseillais est quasi impossible ici. Ce n’est pas non plus le même public , donc il n’y a pas vraiment de place à faire. J’espère que bientôt, des collaborations pourront se faire…
Musicalement, est-ce que tu as un coup de coeur récent à nous faire partager ?
Il y en tellement, mais le tout dernier est ‘IL EST VILAINE’ que j’ai pu rencontrer à Caen à l’occasion du festival Nördik Impact.
C’est quoi la suite pour toi ?
Une belle tournée que je viens de commencer, donc pas mal de concerts, mais aussi finir d’autres productions pour d’autres artistes, je suis en train de finir le prochain KID FRANCESCOLI. Une fois tout ça terminé, je m’attèlerai à produire le troisième album de NASSER…