Un vent d’air frais semble s’être engouffré dans les méandres d’une industrie musicale intellectuellement sclérosée par des décennies d’opulence. Depuis l’avènement du mp3, l’explosion d’iTunes puis des sites de streaming, la donne semble changer les mentalités. Exit le stéréotype de l’artiste crée de toutes pièces par une équipe marketing, depuis quelques années le modèle qui défini l’artiste est en pleine révolution. Parmi les précurseurs de cette génération autodidacte et curieuse d’apprendre, Petit Biscuit.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Mehdi, j’ai dix-sept ans et je suis producteur de musiques électroniques. J’ai grandi à Rouen où je faisais du violoncelle et puis à l’âge de quinze ans je décide de m’affubler du nom de Petit Biscuit. Pourquoi ? Aucune idée, mais aujourd’hui je suis tout à fait à l’aise avec ce nom. Certains en font des blagues douteuses, d’autres l’intellectualisent carrément mais ce qui est intéressant c’est que ce nom fait parler. J’aurai pu choisir un prénom anglo saxon, mais garder ce côté français c’était mon petit clin d’oeil à moi. Il y aura toujours des personnes pour me faire la blague « Ah mais tu t’appelles Mehdi mais t’es blanc, qu’est ce qui t’arrives ? », je pense qu’au delà de cette anecdotes, les gens ont besoin de s’identifier à toi, à ta musique.
Ton album s’intitule Presence, mot compréhensible en français mais aussi en anglais.
Je ne l’ai pas fait exprès, Presence est le titre d’un des morceaux présent sur l’album et qui marque un changement ou plutôt une évolution particulière au sein du projet.
Tu fais parti de cette nouvelle génération d’artistes autodidactes, à l’aise avec la technologie et les différents genres musicaux. Quel a été le déclencheur dans ton initiation musicale ?
Je fais du violoncelle depuis l’âge de cinq ans mais je ne sais pas si cela a influencé mes goûts musicaux. J’ai toujours kiffé la musique classique, mais autant que le rock, le rap ou l’electro. Dès qu’il y a une espèce de beauté musicale et que tu arrives à sentir l’intention derrière l’oeuvre, alors cela a le mérite d’être écouté ou du moins, qu’on y prête attention.
Ton approche musicale laisse place à la curiosité. Le fait de savoir lire une partition permet aussi d’être plus libre artistiquement. Ton projet comporte certains morceaux qu’on pourrait qualifier de trap et pourtant tu parviens à garder une sonorité propre à toi. Pour un gosse de Rouen, comment parvient-on à se construire une culture musicale ?
Il faut découvrir, il faut aller sur le net et chercher de nouvelles choses ou redécouvrir certaines musiques, en France comme dans le monde entier. Rouen a quand même une scène intéressante grâce au 106 qui fait jouer pas mal d’artistes, récemment on a eu alt-J par exemple. Pour connaitre des sonorités différentes, il faut s’ouvrir au monde et c’est ce que j’ai fait. Grâce à ça j’ai découvert Tame Impala à l’âge de neuf-dix ans.
C’est intéressant, parce que quand on y réfléchit, tu t’es nourri à un moment où différents styles musicaux ont convergé vers un « son » similaire avec en figure de proue Kanye West, James Blake, etc.
Voilà, tu peux aussi rajouter Phoenix à la liste. Je me rappelle de « Past Life » un titre de Tame Impala, limite on dirait de la trap. Je trouve ça hallucinant qu’en mélangeant certains styles de musiques, tu te retrouves avec quelque chose d’autre. Tout cela apporte une fraicheur, et c’est ce qui m’a intéressé lorsque j’ai commencé à m’y intéresser… peut-être même que c’est ça qui m’a donné envie de produire.
C’est drôle parce que ta démarche me fait penser au groupe EX-ILE et à quelques autres artistes qui vont se nourrir de leurs rencontres, de ce qui les entoure et de styles musicaux différents. On parle de Brassens comme on parle de Kalash Criminel et ça dans la même phrase. Vous vous nourrissez de tout ce qui peut alimenter votre inspiration. D’ailleurs en parlant de rap, j’ai cru comprendre que tu t’y intéressais beaucoup depuis tes débuts.
Voilà, depuis quelques temps je m’y intéresse beaucoup. Peut-être qu’au début quand les gens écoutent des choses sommaires, cela les révulse sûrement mais moi j’aime les trucs particuliers comme Loyle Carner, j’apprécie la singularité d’artistes comme lui. J’aurai pu donner l’exemple de Rejjie Snow aussi, et c’est avec ce genre de rappeurs que j’aimerais bien collaborer. Rejjie Snow a un timbre de voix intéressant et avec une instru tu obtiens quelque chose de particulier.
Mais sinon à part ça, en terme de référence musicale, j’aime bien l’électro chelou. J’aime bien les tracks les moins connues de Flume sur les derniers EP qu’il a sorti. Franchement je kiffe tous les sons mixant pop, rock et electro, et ça m’a vraiment marqué parce que c’est à ce moment là que j’ai découvert une sorte de fraicheur dans la musique. J’aime bien Day Wave qui sonne très californien mais je pourrai te donner tellement d’autres noms, ça fuse dans ma tête.
Toutes ces références musicales sont un puis d’inspiration, mais dans quelles mesures influent-elles sur ta musique ?
Au fil du temps mon gout pour les synthés s’est précisé et je préfère quand ils sont aériens, je privilégie aussi voix féminines, presque cristallines. Et les grosses lignes de basses… J’aime quand ces éléments te font vibrer.
Ces fameuses bases qui ont marqué le son hip-hop depuis une dizaine d’années. Je pense à la marque blanche laissée par Kanye West depuis 808s & Heartbreak en 2008.
Mais pas que. Je pense à la techno notamment, avec l’américain Lane 8 qui fait une mélodie, soit au piano soit avec un petit synthé et tout est travaillé sur la basse. Je vais reparler d’eux mais Tame Impala le fait aussi et au final tu te rends compte que c’est assez universel. C’est aussi peut-être pour ça que je me retrouve dans pas mal de styles.
Tu penses produire pour des rappeurs ? Ou c’est quelque chose que tu laisses grandir en toi et que tu feras quand l’envie se fera sentir ?
C’est clair que ça me parle et j’ai d’ailleurs eu des propositions en ce sens mais malheureusement j’ai dû décliner par faute de temps et du fait que je doive me concentrer sur mon projet. Éventuellement, pourquoi ne pas faire des featurings plus tard pour que mon nom apparaisse et que je garde mon identité Petit Biscuit ? Ça montrera qu’on peut naviguer entre différents styles de musique tout en gardant sa propre patte.
Ce que j’aime bien dans le rap ? C’est que tu peux toujours apporter ta petite touche, ce truc différent. Alors oui, il se peut que je n’ai pas la recette : le petit gimmick puis l’ajout de la rythmique… mais ça pourrait détourner de cette image « instrumental rap » qui existe aujourd’hui. J’ai envie de me débarrasser de ce schéma où le producteur s’efface au profit du rappeur, et plutôt tenter des trucs où le rappeur s’adapte à l’instru.
C’est vrai que cet état d’esprit émerge de plus en plus en France mais cette approche est vraiment propre à ce qui peut se faire aux USA…
Oui mais je pourrais te répondre que c’est ce qui se passe en electro en ce moment, par exemple. Je ne suis pas en train de juger et dire que c’est la bonne méthode ou que c’est la pire, j’observe juste que c’est une mentalité intéressante car pour en revenir au hip-hop, c’est difficile de construire autour d’une voix qui rappe. Bien entendu c’est ce qui rend le challenge intéressant mais c’est clair que c’est plus « facile » de construire une production autour d’une voix qui chante. Il y a 10 000 manières d’avoir un flow et de débiter.
Je pense directement à DJ Mehdi et ce qui reste pour moi une une des meilleures interprétations de Booba, avec le titre « Couleur ébène » dans l’album Ouest Side en 2006. Le gars rappe sans filet, c’est osé, c’est frais. Je me souviens d’une interview de DJ Mehdi pour Brain Magazine où il explique que c’est Booba qui lui a demandé des intrus différentes de ce qu’il avait l’habitude d’avoir. Mis à part 113 à l’époque, je ne vois pas qui était assez ouvert d’esprit pour tenter un coup pareil. Les anglo-saxons ont aussi le même état d’esprit puisque que les rappeurs peuvent s’inviter sur du garage ou de la grime.
Voilà exactement, eux ils mélangent tout et ça crée une richesse au sein même de la musique. Attention, je suis d’accord pour préserver ce style de rap français car c’est une richesse culturelle mais j’observe aussi que le rap UK/US est plus novateur, c’est un fait. Mais pour en revenir à DJ Mehdi, que dire à part que cet homme avait une patte de ouf ?
N’existe t-il pas une telle spécificité dans l’electro ? Je me rappelle qu’à une époque avec Ed Banger et toute cette mouvance on pouvait reconnaitre la « touche » française sur des morceaux.
C’est vrai qu’il existe une étiquette… mais je ne saurai dire si elle est justifiée. Je vois pas mal de commentaires autour des mes sons, du style « ça se sent que c’est un français » et du coup ça me fait plaisir. Pour dire la vérité, je ne m’inspire pas de cette scène que je respecte. Donc je ne sais pas si ça peut vraiment se sentir, le fait que je sois français. En tout cas, ceux qui arrivent à s’exporter à l’étranger bénéficient de cette étiquette « cool ». Les américains, c’est un peu différent car quand quelqu’un perce là bas, directement ça rayonne dans le monde entier. Est-ce que c’est pour ça que les gens sont fiers quand on réussit hors des frontières ? Probablement.
Brodinski, DJ Mehdi, Gesaffelstein… Qu’est-ce que t’en penses de tes « illustres prédécesseurs » ?
Que du bien. J’ai toujours admiré ces mecs-là ! J’étais peut-être jeune mais je regardais toutes les vidéos de leurs soirées et je pense que ça a influencé une partie de la jeunesse française. Ed Banger parle à énormément de gens et je le vois encore aujourd’hui avec mes potes.
« Sunset Lover », le morceau qui t’as fait changé de dimension, explose alors que tu es lycéen. Comment aborde t-on cette opulence, cette possibilité d’avoir tout ce qu’on veut quand on veut alors que justement, l’adolescence c’est le moment où se teste en cherchant à connaitre ses propres limites ?
Le morceau sort alors que je suis en Seconde car l’année qui suit je passe mon bac de Français. Pour en revenir à la question, c’est vrai que c’est particulier. Moi je n’ai jamais cherché à me retrouver confronté à ça, j’ai pris le succès comme il est venu : le plus simplement possible. Mes parents m’ont toujours inculqué cette notion de simplicité, il n’y a jamais eu d’extravagance chez nous. Du coup quand mon audience s’est agrandie et que mes revenus aussi, les valeurs que m’ont transmis mes parents ont vraiment fait la différence.
Ça te permet de garder les pieds sur terre et la tête froide : j’ai continué mes études et j’ai gardé les mêmes potes. Limite, je me suis protégé de ces « nouveaux amis » qui apparaissaient et c’est bizarre mais le succès m’a aussi permis de faire le tri parmi mes potes ; certains le sont restés et d’autres le sont beaucoup moins. On parle souvent des effets négatifs d’une telle situation mais c’est un formidable accélérateur : tu grandis plus vite, tu comprends plus vite, tout va plus vite parce que de toutes les façons, tu n’as pas le choix. Et puis ça met pas mal de choses en perspective, tu distingues beaucoup mieux tes « besoins matériels » des envies ou des caprices. Il y a aussi ce truc dans notre société qui pousse les gens à croire que si tu as quelque chose tu es forcément quelqu’un. C’est bizarre… mais il faut s’armer contre ces pensées-là, je fais vraiment ce métier par amour pour la musique. Vraiment.
Parlons de ton nouveau projet car j’imagine que c’est comme une partie de soi qu’on matérialise. Alors, comment est né Presence ?
Je me suis enfermé pas mal de temps dans ma chambre entre deux concerts à travers le monde. C’était une expérience particulière qui a donné naissance à un projet particulier composé de quatorze titres.
Tu disais tout à l’heure que tu aimais les sonorités aériennes et force est de constater qu’on retrouve cet esprit dans pas mal de titres sur l’album. Mais j’irai même plus loin, je dirai que c’est spatial.
Carrément. Il y a un titre que j’ai fait avec Møme et qui s’appelle « Gravitation ». C’est le parfait exemple de ce que tu dis.
Combien de temps as-tu mis pour composer l’album ?
J’ai commencé à composer juste avant mon premier Solidays, c’est à dire il y a quasiment un an et demi. J’ai vécu tellement de trucs de fou en festivals ou concerts, t’es dans une dimension différente car tu as envie de faire vibrer les gens, de rajouter du mouvement à ta musique et de la rendre plus percutante. C’est à ce moment que j’ai commencé à réfléchir sur tout ce que j’avais fait avant, pour essayer d’aller chercher et trouver ma propre patte. J’avais besoin de pousser la recherche musicale à fond car faire de la musique c’est cool mais je n’avais pas envie de faire n’importe quoi.
Je me suis cherché assez longtemps et j’ai mis du temps à embrayer sur la conception du second titre. Cela se ressent dans le projet, y’a une poésie plus affirmé sur certains morceaux, on est presque dans du domaine féerique et d’un autre côté j’ai rajouté des morceaux pulsionnels, qu’on pourrait qualifier de « trap ».
Parlons du dernier titre…
« Waterfalls » ? Ah non, « The End » !
Je n’étais pas vraiment prêt pour ce genre de sonorité et paradoxalement, malgré le titre du morceau, on a l’impression que c’est le début d’un nouveau chapitre pour Petit Biscuit.
C’est totalement ça ! En fait ce morceau c’est le tout premier titre que j’ai composé pour l’album. Je n’ai pas trop envie de teaser la suite mais je suis en train de développer un truc un peu trap…particulier et chelou.
Au vu de la présence de Lido dans ton projet, je trouve là une certaine cohérence puisque lui aussi possède des « affinités » hip-hop. Vos carrières se ressemblent, grossièrement. On a parlé de Møme, de Lido… Comment as-tu choisi tes featurings pour cet album ?
Cette fois-ci, cela s’est fait de manière différente. Tous les gens que j’ai invité sur le projet étaient des gens que j’avais l’habitude d’écouter, sauf Sonia qui n’a rien sorti. C’est le premier morceau où elle chante vraiment, mais je connaissais le personnage avant, ce qui est assez marrant. Elle était mannequin en agence et j’étais vraiment curieux d’écouter ce qu’elle faisait. Tu sais, on a pas mal de préjugés quand un professionnel s’engage dans une nouvelle voie… On se dit qu’il va faire de la musique parce que c’est pour du buzz ou parce que c’est un move orchestré par son agent. Et puis j’ai écouté… et elle a un vrai timbre particulier. Et aujourd’hui je dirai qu’à mes yeux je la considère plus comme une musicienne que mannequin.
L’inviter sur l’album c’était une opposition des gens non-voulue : moi qui n’aime pas trop me montrer et qui suis assez simple ; elle qui est mannequin et pour qui l’image représente l’essentiel de son travail.
Ce rapport que l’artiste entretient avec son image me fascine. En regardant tes visuels on a l’impression que ton regard se dérobe ou évite la confrontation avec « l’autre », alors que tu te produis devant des milliers de gens lors de tes concerts.
Je déteste les photos de face ! Alors oui c’est vrai, j’ai envie que les gens me voient en vrai, mais dans le cadre de mon art. C’est-à-dire sur scène, face à un public. Mais l’art pour moi, c’est subjectif. Si on parle de photos par exemple, je ne vois pas l’intérêt de prendre une photo de face. C’est peut-être pour ça que je détourne le regard ou alors parce que lorsque j’étais petit j’étais très timide et que j’en ai gardé quelques réflexes. Je ne me suis pas encore débarrassé de ces mauvaises habitudes (il mime certains gestes, ndlr).
En tout cas, il y a aussi ce côté où je préfère que ce soit ma musique qui soit mise en avant, pas mon image. J’ai commencé à avoir du succès au tout début de mon adolescence, je ne suis pas sûr que les gens qui m’écoutaient à ce moment là aient eu besoin de s’identifier à moi à travers mon image. Je pense qu’ils ont apprécié ma musique et que cela leur suffisait.
Pour conclure, tu as dû faire des centaines d’interviews à travers le monde, tu as dû être confronté à pas mal d’idées ou de jugements maquillées en questions. Y a t-il quelque chose dont tu voudrais parler et qui te tiens à coeur mais qu’on t’a jamais laissé la chance d’exprimer ?
J’ai envie que les mentalités changent par rapport à la situation d’artiste. On est en 2017, je vois encore des gens croire qu’être artiste c’est faire le troubadour. Il y a encore pas mal de clichés autour des jeunes artistes comme cette stupidité de croire qu’on fume de la weed pour débloquer notre créativité… Pensent-ils vraiment qu’on est que des petits branleurs ? La plupart des gens ne se rend pas compte qu’il y a une énorme somme de travail qu’on doit abattre, faire de la musique engendre ou génère tellement d’à côtés. Je ne suis pas signé en maison de disques, je fonctionne en indépendance et j’ai dû crée mon propre label afin de me développer. Je souhaite être propriétaire de tout ce que je crée, j’ai envie de garder ma liberté artistique même si aujourd’hui les maisons de disques ne te forcent plus à quoi que ce soit. Je souhaite récolter l’argent qui est sensé me revenir.
Tout ça pour dire que la musique que je sors c’est presque la partie émergée de l’iceberg. Je passe énormément de temps à gérer des choses qui ne sont pas de la composition musicale mais c’est le prix de l’indépendance. Faire de la musique est un vrai métier, j’ai déjà entendu des journalistes me dire que ce que je faisais était un passe-temps. On a encore ce mécanisme qui va plutôt encenser un chef d’entreprise issu d’une grande école parce que le type va faire des maths toute la journée… La musique, ça s’apprend pas, on a pas de bouquin qui nous explique comment faire fonctionner sa musique. On a pas la reconnaissance qu’on mérite.
Ah ! On m’a aussi dit que ma musique n’est pas vouée à durer…On ne sait jamais, c’est vrai. Mais j’ai répondu à ce journaliste que lui aussi il pourrait être au chômage demain, ce n’est pas un truc qu’on contrôle. Je comprends ce qu’il a voulu sous-entendre, mais on est plus au 16ème siècle, nous ne sommes plus des bouffons là pour divertir le roi. Même si le côté marketing a pris le pas sur l’artistique parce que les gens considèrent ça comme un passe-temps et que parfois c’est ennuyeux.
À partir du moment où les gens ne peuvent ni quantifier ton travail ni l’impact de ce que tu produis, on retombe dans des vieux travers et réflexes naturels. On ne peut valider quelque chose d’invisible ou qu’on ne peut toucher, je pense au côté noble que peut avoir l’image qu’on se fait d’un pianiste par exemple et cela est encore plus accentué aujourd’hui avec la musique assistée par ordinateur.
J’ai commencé avec Fruity Loops et en live je travaille avec Ableton Live, j’ai tout appris moi-même, le DIY comme tu dis. Il faut une grande motivation et il faut être très assidu dans l’apprentissage dans ces cas de figure. Tu travailles sans filet, c’est toi face à ton écran. Tu fais face à tout un tas de contraintes et ton seul objectif c’est de résoudre tous les problèmes qui viendront t’empêcher de réussir à maitriser tes logiciels.
J’espère que moi et d’autres auront permis à ceux qui souhaitent se lancer dans ce domaine de réaliser que c’est possible à partir du moment où on s’y consacre. Je ne critique personne, peu importe le métier que tu choisis, tant que tu t’épanouis dans ce que tu fais, alors tout va bien.
Petit Biscuit fera la tournée des Zenith à partir du 14 novembre prochain, pour plus d’infos : ici.