Le cinq majeur des fines gâchettes de la NBA, par Gasface
«Clint», c’était pour ses blousons et ses vestes de cow-boy. «Dub la main chaude», pour ses qualités d’artilleur. Puis « Le blanc qui sautait au-dessus des buildings», pour sa détente soufflante. Première vraie starlette du basket hexagonal, Hervé Dubuisson a bousculé les codes et empilé les records. Sa signature : une mécanique de shoot précise et létale. En 1984, il chatouille la NBA en rejoignant les New Jersey Nets en Summer League. Une première pour un frenchie. C’est cet épisode que Nicolas Venancio – aka Gasface – a choisi de raconter, à travers son documentaire «DUB». En hommage au tireur d’élite à nuque longue, on a demandé au réalisateur son cinq majeur des plus fines gâchettes de l’histoire.
Meneur : Chris Jackson
En meneur, je choisis «le meilleur freshman de l’histoire» : Chris Jackson avec le maillot de LSU – la fac de Pistol Pete, Ben Simmons et Shaq, qui mettra le jeune australien à la page : «Chris was the baddest ever at LSU». Son coach l’a vu réussir un jour une série de 283 lancers à la suite. Un flingueur d’un mètre 85 qui scora 30 pts en moyenne, avec des pointes à 50… Il changera de nom en se convertissant à l’Islam, et changera d’équipe NBA, puis carrément de ligue en refusant de se lever pour l’hymne US. Colin Kaepernick a fait un shooting studio pour la couv’ de GQ, lui n’a toujours pas son maillot retiré à LSU…. Que fait la société du spectacle ?
Arrière : Reggie Miller
Le poste d’arrière est réservé à Reggie Miller. « I talk I talk I talk… but guess -fuckin- what ?? I back it up ! » à la Conor McGregor. Reggie était le shit talker ultime avant l’avènement de l’irlandais en slip. Que ce soit avec UCLA ou le jersey dégueulasse des Pacers, il a toujours flingué. Mention spéciale pour ses tueries de masse au Madison Square Garden…. Seule ombre à son œuvre… sa rencontre avec Dejan Bodiroga, le Nate Diaz de Reggie.
Ailier : Kevin Durant
Le poste 3 est un vrai dilemme… apriori c’est pour Larry Legend, sa nuque longue et son short court… mais il est déjà dans 95% des TOP5… Alors j’ai pensé à Glen Rice. Oui, Glen « shoot soyeux » Rice… Le gentleman shooteur qui a scoré avec Sarah Palin, l’ex candidate républicaine à l’époque où il était universitaire à Michigan et elle étudiante la plus hot d’Alaska… Mais finalement c’est Kevin qui est drafté… Il ne me fascine pas mais c’est le meilleur attaquant du monde ou pas loin.
Ailier fort : Charles Barkley
Dur de choisir un 4. Tel que je l’imagine, un ailier fort fait de l’intox et met des coups de coude, il ne s’écarte pas pour rentrer des shoots. Alors évidemment y’a Dirk [Nowitzki ndlr] … mais cette évolution du jeu est aussi une des raisons pour lesquelles je le regarde moins… Cette fois-ci je fais une entorse – c’est mon équipe – et je drafte Chuck des Sixers, parce qu’il a affronté Hervé lors de la Summer League 84, parce que c’est lui qui mange du popcorn sur l’affiche du film, et puis 22 pts en carrière de moyenne en carrière c’est pas mal nan ? Comme disait LL Cool J, on peut flinguer avec moins de munitions : «I explode and my 9 is easy to load. »
Pivot : Hakeem Olajuwon
Pour le Guiness book et les oldtimers c’est Kareem Abdul Jabbar. Pour moi ce sera Hakeem Olajuwon. Parce que lui, je l’ai vu jouer. Je l’ai vu couler l’amiral Robinson, je l’ai vu « bomboclat » Patrick Ewing, rôtir Shaquille comme du BBQ chicken… Je n’ai jamais vu un tel arsenal offensif, un gunner virtuose… Tous les grands des années 90 ont participé à « Dance with the stars » sans le savoir.
Coach : Pete Maravich
Comme coach je ressusciterais Pistol Pete Maravich. Obligé avec un tel surnom… S’il n’avait pas été basketteur, il aurait pu être président de la NRA ou rappeur chez Death Row. Légende.
Vous pouvez commander le documentaire « DUB » sur Gasface.net.