EPICMUSTDIE

Originaire de Compton, le rappeur EPICMUSTDIE a croisé la chance sur son chemin, non sans difficulté. Parti sur les routes pour une date de concert prévue au festival South by South West, il est arrêté pour possession de drogue à El Paso et retenu pour 36h. Au dernier moment, sa caution est payée. À peine arrivé sur place, on lui annonce que son horaire de passage a été avancé. Sans balance, ni répétition, il monte sur scène et assure le show. Coup de chance, Wiz Khalifa et Amber Rose sont dans le public, au premier rang. Ils apprécient le spectacle et vont voir l’artiste en coulisse. Wiz le suit sur Twitter, et l’adoube finalement. Aujourd’hui pour EPICMUSTDIE, il s’agit de poursuivre sa route encore fraîchement auréolé de cette gloire. On lui a posé quelques questions pour découvrir qui il est et comment il comptait s’y prendre.

 

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Comment as-tu l’habitude de te présenter ?

En général j’utilise mon vrai nom « Malcolm » au lieu d’EPICMUSTDIE. Je ne dis presque jamais aux gens que je fais de la musique, je préfère qu’ils apprennent d’abord à me connaître et qu’ils découvrent ensuite ma musique naturellement.

Depuis quand  fais-tu de la musique ?

J’écris des chansons depuis mes 13 ans. J’ai toujours fait des freestyles et des battles de rap à l’école. Les gars ne pouvaient plus me voir avec mes jeux de mots (rires, ndlr). Honnêtement, je n’ai pas officiellement enregistré de son en studio avant l’âge de 15 ans. Depuis j’en suis tombé amoureux.

Quand as-tu décidé de prendre ça au sérieux ?

Et bien, au départ le rap c’était juste quelque chose de marrant, une façon de m’exprimer. Et comme j’ai continué de le faire, c’est devenu relaxant en quelque sorte. J’ai sorti ma première mixtape en 2011 et il y avait une chanson intitulée « Metamorphosis » dedans. Une fille que je connaissais m’a dit que ce morceau l’avait fait pleurer toute la nuit, elle a revu tout son plan de vie. J’ai pensé qu’elle était folle, mais tout était vrai. C’est là que j’ai su que cette histoire de rap me dépassait, que j’aidais les gens. C’est là que c’est devenu sérieux.

 

Comment tu décrirais ta musique ?

Je ne peux pas vraiment la décrire. J’aime penser  que je suis un artiste complet. Si mon son était une couleur, ce serait le noir. Parce que le noir, c’est toutes les couleurs en une.

Qu’est-ce que ton nom de scène signifie ?

EPICMUSTDIE est mon nom mais il résume aussi l’histoire de toute ma carrière de rappeur. J’ai l’impression que je suis arrivé dans le rap pour apporter quelque chose, être moi-même à 100% pour montrer aux autres qu’ils peuvent l’être aussi. Et ce n’est pas ce que les gens les plus ‘importants » veulent de vous. Ils vous veulent mort, il veulent que vous chutiez. EPICMUSTDIE c’est moi qui sait que je suis le meilleur. Laissez le monde le découvrir.

Tu es membre du collectif Leftoverz. Peux-tu nous expliquer ce que c’est et qui en fait parti ?

LEFTOVERZ forever. C’est juste moi et mes amis, on fait tous de la musique. Quand on est ensemble, nous sommes tous uni comme les différentes pièces d’un robot. Il y a moi, Dezzi Gee, KB Devaughn et PHARO. Et on est tous incroyables. Il y a quelque temps, tout le monde était occupé à mener ses propres projets donc on n’était pas autant ensemble. Mais quand on l’est on est les négros les plus frais sur Terre… sérieusement.

Qui compose le reste de ton entourage ? Qui sont ceux qui te soutiennent ?

En dehors des gens que j’ai cité, il y a mes producteurs et mes vidéastes et même mes fans que je considère comme des membres de LEFTOVERZ, parce qu’ils sont là depuis le début.  Tout ceux qui partagent ma vision sont de ma famille. Andrew Hines, vidéaste, est comme un mentor pour moi, dans l’ensemble de ma vie pas seulement dans la musique. Il était là assez tôt et il m’a montré pas mal de choses. Il y a aussi Tyler Ross, Dave Hung et tout le camp ODOD (collectif créatif) qui sont aussi mes frères. Si ce n’était avec eux, je n’aurais pas été capable de partager ma vision aussi bien. Le soutien vient de partout mais moi et mes amis faisons une grande partie des choses nous-mêmes.

Tu as raconté à Noisey que ton show au SXSW était ton troisième concert et que tu as rencontré Wiz Khalifa là-bas, ce qui a mis un coup de projecteur à ta musique. Peux-tu nous expliquer comment ça s’est passé ?

VIBE SXSW 2014 était mon troisième show de tous les temps, c’est vrai. Wiz et Amber Rose ont regardé tout mon set au premier rang. Wiz m’a approché et il m’a parlé après ma performance, oui c’est vrai. Tout a été très rapide et j’étais défoncé (rires). On a échangé nos twitters, on a fumé quelques joints et c’était tout. À la fin tout ce que j’ai retenu c’est que tu ne sais jamais qui te regardes…Donc sois toujours au top de ton jeu ! Tu pourrais rencontrer quelqu’un d’aussi cool que Wiz et peut-être qu’il pensera que c’est toi qui est cool.

Qu’est-ce que ça a changé ?

Et bien j’ai gagné 900 followers instantanément (rires). En  plus, ça m’a donné en quelque sorte un prestige local. Une fois qu’il m’a fait un shoutout sur REVOLT LIVE, tout le monde a réalisé que ce que je faisais était sérieux. Je pense juste que c’est assez nul qu’il ait fallu que quelqu’un de célèbre dise que j’étais bon pour que les gens le réalisent. Alors que j’étais en face d’eux tout ce temps. Ça a aussi changé beaucoup de gens autour de moi. Ça ne m’a pas changé en tout cas, je serais toujours moi.

Tu étais fan de Wiz Khalifa ?

Oui j’étais un fan de Wiz et je le suis toujours. Je l’écoute depuis ces premières mixtapes comme Price of the City. Il ne savait pas que Taylor Alderrdice était probablement ma mixtape préférée au moment exact où je l’ai rencontré.

Qui estimes-tu dans le hip-hop ?

Musicalement j’ai de l’estime pour mes pairs et bien sûr je respecte des légendes comme Eminem, Tupac, Biggie et la liste continue. Quand j’ai commencé à rapper, mon rappeur préféré était Ludacris croyez-le ou non. Chicken and Beer est le premier album que j’ai payé. Mais définitivement, je suis inspiré pas tout ceux qui sont originaux et fidèles à eux-même.

Compton est sous le feu des projecteurs à un niveau mondial avec la sortie de Sraight Outta Compton. C’est ta ville, quel regard portes-tu sur le film et son succès ?

Je suis allé voir Straight Outta Compton avec toute ma famille. À la différence de plein de gens je connaissais l’histoire, ma mère a grandi avec Eazy donc je savais pas mal de choses. Mais le film était génial, la première scène est tellement incroyable. Gary Gray est un réalisateur fantastique, les acteurs ont fait du bon boulot. Ça m’a inspiré pour ne jamais arrêter.

Pour tout ceux qui ne te connaissent pas encore, quels sont les trois morceaux qu’ils doivent absolument écouter pour comprendre qui tu es ?

Il y a plus de trois sons que je pourrais leur dire d’écouter, mais puisque je dois choisir… « High & Bye » serait le premier. Elle a des années mais je me sentirais toujours comme le jour où je l’ai écrit. « Members Only » en serait une autre, Cardo & Lex Luger on fait un track génial et j’ai laissé parlé mon esprit. Et le dernier mais pas des moindres, vous devez écouter « Little Ol’ Me », un des morceaux les plus personnels que j’ai enregistré.

Quels sont tes prochains projets ?

Je prévois de sortir deux EP avant 2016. J’envisage de sortir No Reflection fin octobre, j’ai déjà 7 tracks, il y en aura probablement 8. Dans le même temps, je sortirai quelques morceaux, donc soyez à l’affût.

 

EPICMUSTDIE

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