Josman, l’anti-héros de la matrice

Josman ne se prend pas pour un autre. Il n’est pas du genre. S’inventer une vie fastueuse et ostentatoire n’est pas sa came. Jos’ reste fidèle à son quotidien agité, précaire, encore incertain. À la réalité. À sa réalité. Il s’évade de la matrice omniprésente à travers la musique. Divergentes de son propos très terre-à-terre, les ambiances sont intenses, les atmosphères oniriques. Josman ne se refuse rien. Artistiquement, il se laisse porter par ses rêves, son imaginaire. Avec 000$, son personnage, introduit par Échecs positifs et complexifié lors de Matrix, gagne en profondeur. En pleine tournée, mais de retour en région parisienne pour quelques jours, Jeezy Jeezy Baby a bien voulu se prêter au jeu de l’interview.

Photos : @samirlebabtou

Comment es-tu tombé dans le monde du rap, et plus généralement du hip-hop ?

J’y suis tombé par hasard, juste en écoutant de la musique et grâce à mon entourage. J’ai écouté mes premiers morceaux de rap très jeune et j’ai kiffé ça plus qu’autre chose.

Souvent on néglige la scène rap de la province, qu’en est-il de Vierzon, ta ville d’origine ?

Il n’y a pas vraiment de scène, même pas du tout. Dans certaines villes je pense qu’il peut y en avoir, mais à Vierzon, non pas vraiment.

Le fait d’être esseulé dans ce que tu faisais t’a appris à ne compter que sur toi-même, tes capacités et ta motivation. À tout faire tout seul. Qu’est-ce que ça t’a apporté dans ta carrière ?

J’avais pas de potes qui faisaient du son ou que ce soit donc ouais, tout se passait dans ma chambre. Du coup je suis plus débrouillard, j’aime bien tout faire tout seul, j’ai appris à tout faire tout seul, je m’y suis habitué, et ça me va.

Es-tu venu t’installer à Paris pour passer un cap musicalement ?

Non je suis pas venu à Paris pour ça, je me suis installé ici pour la ville, pour faire mes études, pour changer d’air, tout simplement.

Toi qui aime rester assez discret, assez furtif, comment tu gèrerais une célébrité conséquente, à la Booba, par exemple ?

On en est très loin donc je ne sais pas vraiment, je ne me projette pas. On en est loin pour l’instant.

J’ai lu que les artistes américains qui t’ont le plus marqué sont Busta Rhymes et Lil Wayne, en quoi sont-ils des inspirations pour toi ? De quelle manière impactent-ils ta musique ?

J’ai surtout dit ça parce qu’ils me sont passés par la tête à ce moment-là. Même si j’ai eu de grosses périodes. Je pense que c’était avant tout le côté vraiment rap « je viens, je prends un micro, je l’arrache, je me barre », tu vois. Le vrai côté « t’arrives, tu sais ce que tu fais, tu performes ». C’était l’attitude pour Lil Wayne, et Busta Rhymes au niveau du flow. Et puis la maîtrise aussi, la maîtrise. Le mec quand tu le vois, tu sais qu’il sait ce qu’il fait. C’est surtout cet aspect-là.

« [Dans le rap américain] Il n’y avait pas autant de jeu de mots qu’il peut y avoir en France, vu que leur langue est moins riche, donc forcément c’est plus direct. C’est sûrement pour ça que j’ai commencé à écrire de cette façon. »

Sur le morceau Vanille, on retrouve d’ailleurs l’inspiration de Busta Rhymes, je trouve.

Ouais je pense que c’est par rapport au flow, on m’a aussi beaucoup comparé à ScHoolboy Q pour ce morceau. Et je pense que c’est effectivement plus proche de Schoolboy justement, notamment pour les « yah, yah ». [rires]

Ton écriture assez terre-à-terre, parfois même fataliste, me rappelle entre autres Lunatic ou Lino de la période Ärsenik. Ce genre d’artistes t’a-il influencé ?

Pas vraiment parce que j’ai découvert le rap français relativement tard. Et j’avais déjà commencé par écrire de cette manière, vu que le rap américain que j’écoutais était déjà très terre-à-terre. Il n’y avait pas autant de jeu de mots qu’il peut y avoir en France, vu que leur langue est moins riche, donc forcément c’est plus direct. C’est sûrement pour ça que j’ai commencé à écrire de cette façon, mais en tout cas, oui, quand je suis retombé dessus, c’est une façon d’écrire dans laquelle j’ai retrouvé certains de mes trucs.

Commencer en tant que producteur t’a aidé à mieux poser sur les instrus ? Dans la mesure où tu as d’abord travaillé sur les tempos, les ambiances, les atmosphères, etc. Est-ce un réel avantage ?

Oui, mais ça s’est quand même fait naturellement, je pense que j’ai le sens du rythme grâce à ma famille. Mon père faisait déjà de la musique donc c’était assez naturel. Mais je pense pas que ça vienne du fait d’avoir fait des prods, j’en faisais justement afin d’en avoir pour moi et rapper dessus. J’ai commencé les deux en même temps en réalité. Tout était naturel.

Et inversement, tu penses que pour un producteur, rapper c’est un plus ? Tu t’en doutes : je fais référence à Eazy Dew. Le fait qu’il rappe aussi lui permet-il de mieux comprendre ce que tu veux ?

Alors là je pense qu’il sera mieux placé que moi pour y répondre [rires]. Je pourrais pas te dire comment lui voit les choses, comment il les perçoit. J’avoue c’est une bonne question. De mon côté, je différencie vraiment les deux, ce sont deux arts vraiment distingués donc il y en a pas forcément l’un qui influence l’autre, c’est plutôt interactif je pense.

Aujourd’hui vous faîtes un duo inséparable, vous êtes constamment ensemble. Comment cette osmose s’est créée ?

Naturellement, parce qu’on est des potes avant de faire de la musique et on en a fait ensemble puisqu’on est deux potes qui font la même chose. C’est le cours des choses qui a fait qu’on s’est mis à taffer ensemble, on est potes d’abord. Même si l’un arrêtait, on trainerait toujours ensemble.

J’aimerais évoquer une troisième personne incontournable dans ta démarche artistique : Marius Gonzalez, qui a su illustrer avec justesse ton univers musical. C’est rare de rencontrer si tôt des personnes qui te comprennent aussi bien.

Parfois faut pas chercher très loin, c’est nos potes les plus proches, avec qui on a commencé. On se booste chacun les uns les autres pour qu’on puisse tous évoluer et progresser ensemble.

Gagner la End Of The Weak Paris en 2013 a été un réel tremplin ?

[Il réfléchit assez longuement] C’est une bonne question. C’est une des ceintures que j’ai pu gagner pendant la période des Open-mics, où on allait vraiment se confronter aux autres rappeurs. Et c’est la dernière compétition que j’ai faite, entre guillemets, parce que je pensais avoir compris des choses après ça. Cette expérience m’a permis de comprendre pas mal de trucs. Et puis c’était un autre exercice, l’improvisation. Ça fait travailler la spontanéité par exemple. C’est ce que ça m’a apporté.

Deux ans plus tard, tu balances ton premier projet, Échecs Positifs, on observe les prémices de ta musique, personnelle, presque introspective (“Mon âme”, “Narcisse”). T’es déjà très réaliste, pragmatique, voire quelquefois désabusé, c’est dû à ton quotidien (“Censé Faire”, “Cynisme”) ?

Ouais moi j’écris ce qui me passe par la tête au moment où je l’écris, parce que j’ai commencé comme ça. Mon enfance a été normale, donc à partir de là, j’écris juste ce que je vis et puis on a tous un cerveau, tous un coeur, qui fonctionnent à peu près de la même manière. Donc on a tous des sentiments, des feelings différents, à certains moments de nos vies, et du coup je les retranscris au moment même. Le lendemain je les aurais peut-être décrit et écrit différemment.

« On a le choix, ouais on a le choix. Faut juste le voir déjà, et faire son choix. Pas être endormi. Une fois que tu vois et que t’as fait ton choix, respect ! »

Quand tu sors, Matrix, un an et demi après, l’évolution est flagrante. Surtout quant à la musicalité. Même si Echecs Positifs pose les bases de ton personnage assez complexe, ton identité est plus affirmée, tes propos plus puissants, ton écriture plus directe. On sent aussi que t’as mieux digéré tes influences. Quelles ont été les raisons de ce changement ?

Matrix c’était un peu un repli sur moi-même par rapport à la vie et à la musique. C’était un moment où j’avais vraiment envie de faire ce que je voulais, comme je l’entendais. C’est aussi pour ça que j’ai fait presque toutes les prods et que j’ai dit ce que j’avais envie de dire. Et puis c’est tout, quoi. Je pense que c’est aussi pour ça que les gens pensent que c’est mon projet le plus introspectif, le plus personnel ou comme t’as dit, sur lequel on retrouve le plus mon identité. Je me suis vraiment replié sur moi-même et j’ai, peut-être, arrêté de faire pour les autres et vraiment faire ce que j’aime. Et depuis ce moment-là, je fonctionne ainsi.

On comprend assez rapidement que t’as une dent contre la société dans laquelle on vit, tu images cette amertume avec Matrix. Tu penses qu’on a le choix, comme Néo, de voir le véritable visage de la société ou alors rester dans un monde illusoire ?

On a le choix, ouais on a le choix. Faut juste le voir déjà, et faire son choix. Pas être endormi. Une fois que tu vois et que t’as fait ton choix, respect ! Mais c’est un choix difficile en réalité, si on va dans la profondeur du truc. C’est un choix vraiment compliqué, mais il faut ouvrir les yeux et le faire.

On peut aussi en déduire que tu t’es créé ta propre matrice avec ton art pour contrer celle déjà établie. Comment tu la définirais, cette matrice ?

Comme je dis dans un des morceaux de 000$ [“OLY (Ouvre Les Yeux”, ndlr] : « J’suis de ceux qui font ce qu’ils se veulent ». Voilà, tout est résumé dans cette phrase.

Tu dis dans différents morceaux que t’as gagné ta « liberté » après avoir quitté la fac. L’école, selon toi, ce sont nos premiers pas dans la matrice ?

Ouais clairement, mais pas que l’école, et pas en général. C’est plus la direction de l’école. Bien sûr qu’il faut s’éduquer, se cultiver, bien sûr qu’on apprend plein de choses intéressantes à l’école mais faut savoir où on va. Je connais de nombreuses personnes autour de moi qui ont suivi tous les cursus scolaires que les profs loueraient et aujourd’hui ils se plaignent de leur vie. Il faut faire la part des choses et bien discerner les bons et les mauvais côtés.

Contrairement à une bonne partie du Rap français actuel, tu ne mens pas sur ta réalité, tu ne l’embellies pas, comme je le disais précédemment, tu es très réaliste, encore plus sur 000$. T’avoues ne pas rouler sur l’or, galérer à boucler tes fins de mois, etc. Tu penses que les auditeurs s’identifient plus facilement à toi grâce à cette approche ?

Je sais pas vraiment s’ils s’identifient à moi par rapport à cet aspect-là, s’ils le font, c’est peut-être parce que, comme je l’ai dit, j’ai une vie ordinaire. Ils se retrouvent dans ce que je dis et vu qu’on est tous dans le commun des mortels, ce serait normal qu’ils s’identifient dans les propos d’un autre mortel.

Et en général t’es vraiment humain dans tes propos, même ton egotrip reste dans le vrai, le réel, t’es un peu le bourreau du mythe « cliché » du rappeur qui très vite devient riche, s’achète des bolides hors de prix, est entouré de belles filles…

[Il coupe] En vrai, c’est pas vraiment un cliché : les rappeurs ricains quand ils signent leur premier contrat, c’est vraiment un gros chèque. Mais ici, en France, ce n’est pas la même chose. Ce que je veux dire c’est qu’au sens large, ce n’est pas vraiment un cliché, même si peut-être qu’en France ça le devient.

Dans les clips également on retrouve cette idée, malgré leur élaboration, pas de belles voitures, pas de bimbos… Ta musique c’est un retour à la réalité.

Après dans l’industrie de la musique, l’image c’est très important. Moi j’essaie juste de ne pas camoufler le manque de qualité de ma musique par la qualité de mon image. Je privilégie plutôt la musique. Mais comme je disais, c’est un choix comme un autre. Moi personnellement j’essaie de faire des bons sons avant de m’aventurer à faire des clips extraordinaires bien que je respecte les deux démarches. Y’a des clips que j’aime beaucoup voir alors que la musique me plaît pas forcément. C’est des démarches divergentes.

« Je pense que c’est encore ce côté “vouloir tout faire tout seul”, vu que j’ai commencé de cette manière-là. »

De ce dernier projet une sorte d’aboutissement se dégage, tu t’es tué à la tâche et cela se ressent, tu as vraiment touché à tout, et tenté de te diversifier. Tu t’efforces de toujours proposer plus. À ce sujet, travailler sur le plus de domaines possibles, c’est important pour toi ?

J’ai commencé tout seul donc au final les gens avec qui je travaille, je m’associe avec eux, tu vois. Dans le sens où, ils ont leur domaine de prédilection, mais quand on travaille sur des prods avec Eazy, je participe. De même que je participe quand on fait des clips avec Marius. J’ai besoin d’eux parce qu’ils excellent dans ce qu’ils font et vice-versa. Je pense que c’est encore ce côté “vouloir tout faire tout seul”, vu que j’ai commencé de cette manière-là.

Avec tes derniers clips, notamment “Mégazord”, tu affirmes un univers visuel singulier, onirique. On pourrait croire à une sorte d’échappatoire de ta réalité encore instable.

Ouais c’est vrai, mais même la musique. Je fais ça pour améliorer mon quotidien, on s’évade à travers ses passions en réalité. Je suis autant passionné par le rap, que par la production, que par le chant, que par la réalisation de clips… À chaque fois que je fais l’un ou l’autre je m’évade, comme n’importe quel personne qui exerce sa passion.

Tu portes également une forte attention à ton apparence, tu dis d’ailleurs dans “Doigt d’honneur” : “Yeah, baisse les yeuz, téma les Raf / C’est Adidas, c’est indiqué”. Quel est ton rapport à la mode ?

Je la suis du coin de l’oeil, j’aime bien mais bon… relativisons, je ne vais pas tout claquer là-dedans. Quelquefois je peux avoir une paire de Raf Simons aux pieds, mais avec un pantalon que j’ai acheté cinq euros dans une friperie, tu vois ? On s’en fout en vrai, justement, c’est pas le plus important.

L’instrumentale du morceau “Vanille” a été réalisée à quatre : Hologram Lo’, VM The Don, Eazy Dew et toi. Quel a été son processus de création ?

On écoutait des prods chez Hologram Lo’ et VM The Don avec Eazy Dew et à un moment dans la soirée il m’a fait écouter une prod’ avec le sample en question. Du coup je lui ai demandé si je pouvais la refaire à ma manière mais avec ce même sample. Comme ils avaient bien travaillé le sample de leur côté et que c’était déjà lourd, j’ai rajouté les percus et Eazy a retouché un peu, il a ramené sa patte. Et ça a donné cette prod’. Moi je voulais mettre ma sauce, donc je me suis aussi impliqué là-dedans. Ça fait longtemps que je voulais faire du son avec Lo’ parce que j’aime comment il sonne, comment il découpe ses samples, comment il travaille. Et je suis super content d’avoir pu faire ça avec lui, ouais.

Tu évoques de temps à autre ton héritage culturel, que ce soit le Congo ou l’Angola, (“Monnai€”, “PUFF PUFF PASS”). Pourrait-il pleinement influencer tes choix artistiques ?

Non, parce que je suis plus influencé par la musique que j’écoute au quotidien et j’en écoute pas tous les jours de la musique du Congo ou de l’Angola. Ça m’est déjà arrivé d’en écouter, et ça peut m’arriver de m’y essayer, par exemple en 2013 j’avais fait un son aux sonorités plutôt africaines. Mais c’est le cas pour n’importe quel type de son en fait. Y’a pas un genre de musique qui m’influence plus qu’un autre.

« Moi c’est la musique, je dis ce que je pense puis après chacun pense ce qu’il veut. Chacun a le mérite d’avoir une opinion propre. C’est déjà bien. »

Que penses-tu par exemple de l’approche de Drake sur ces deux derniers projets, Views et More Life, sur lesquels il n’hésite pas à s’imprégner de cultures qui semblent au départ plutôt lointaines, de la vibe caribéenne à la musique nigériane, en passant par la grime londonienne ?

Je t’avoue, je n’aime pas parler des autres ! [rires]

De plus en plus on comprend que ce qui t’importe le plus est de faire ce que tu aimes, t’attarder à des choses simples et essentielles : subvenir aux besoins de ta famille et rester en bonne santé. Le reste te passe au-dessus : plaire ou non, être apprécié ou non. Tu fais ce dont tu as envie au final ?

Comme je l’ai dit, j’suis de ceux qui font ce qu’ils veulent. J’ai fait la musique que j’aime faire et que j’aurais aimé entendre. Je me plais à faire des morceaux et des projets dont je serais fier plus tard. Si je sors un projet faut que j’en sois fier sinon ça sert à rien.

En tant qu’artiste tu es le reflet d’une partie de la société : d’après toi, pourquoi les jeunes ne croient plus en ce que la société leur propose ? Cette vie idéale que l’on voit dans les publicités, le cinéma, ou même le rap : une belle voiture, une belle maison, etc.

Je suis pas si sûr qu’ils n’y croient plus, je pense qu’ils y croient encore beaucoup [rires]. Ce mode de vie fait encore rêver vu qu’il y a encore de l’imagerie et des concepts autour de ça. Donc je pense qu’ils y croient encore, parce que y a toujours des gens qui ont ses buts là, ses objectifs là. Je crois qu’il y a de l’espoir. Il faut garder de l’espoir de toute façon.

Même ceux qui t’écoutent ?

[Il sourit] Oui parce qu’ils peuvent m’écouter pour autre chose que ma vision sur la société, je ne suis pas la voix de la sagesse. Et puis ils écoutent la musique, le plus souvent. [rires]

J’aimerais rebondir sur la phase : « En général ceux qui parlent mentent/Comme ceux qui parlementent au Parlement ». Serais-tu prêt, à la manière de J Cole aux États-Unis, qui s’était impliqué en rejoignant les marches de Ferguson, à politiser ta musique et à t’engager personnellement ?

Non, chacun son domaine. Moi c’est la musique, je dis ce que je pense puis après chacun pense ce qu’il veut. Chacun a le mérite d’avoir une opinion propre. C’est déjà bien. Moi je dis ce que je pense dans les sons mais ça s’arrête là.

Tu as dit pour nos confrères des Inrocks que tu ne te fixais aucune limite, qu’aimerais-tu faire dans un futur idéal ?

Beaucoup plus de musique, encore des choses différentes, de nouvelles sonorités, de nouveaux rythmes, de nouveaux flows, tout quoi. Tout tester, faire le maximum de trucs possibles. Tant que ça me plaît.

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