YG : « La scène West Coast va dominer le rap pendant les 20 prochaines années
YG est incontestablement la valeur montante du hip-hop en 2014 avec son premier album, My Krazy Life, et des titres comme « My Nigga », « Who Do You Love ? » et « Bicken Back Being Bool ». Un projet introspectif teinté de la vie du jeune rappeur avec, en toile de fond, Los Angeles et le contexte des gangs. Une démarche artistique que nous avons cherché à comprendre avec lui.
Qu’est-ce qui t’as poussé à concevoir ton album comme une véritable histoire romancée ?
Je voulais juste faire un classique et c’est pour ça qu’on l’a fait. La plupart des rappeurs de mon entourage, ceux avec qui j’ai grandi, parlent de leurs expériences de vie, ce qu’ils ont vécu et j’ai voulu partir sur la même chose.
L’intro et l’outro de My Krazy Life parlent de ta mère. Quelle relation entretiens-tu avec elle au vu de ton passé au sein des Bloods ?
Ma mère et moi sommes très proches. En ce qui concerne cet album, je l’ai construit autour des galères que j’ai vécues avec elle. Quand mon père est parti en prison pendant 3 ans, c’était elle qui devait prendre le relais et s’occuper de toutes les merdes. Ce projet vient de cette période là et en même temps je traînais avec le gang mais cela n’a jamais affecté ma relation avec elle.
Sur le morceau « I Just Wanna Party », on retrouve des couplets de Schoolboy Q & Jay Rock qui appartenaient à des gangs rivaux au tien. Pourquoi les avoir invités ?
Ce ne sont pas mes rivaux, on n’est pas en embrouille. Schoolboy Q fait partie des Crips mais avec « I Just Want To Party » je voulais faire un morceau 100% L.A en mélangeant tous les rappeurs, peu importe le quartier. Ce titre c’est quelque chose auquel les gens ne s’attendaient pas, personne ne s’attendait à ce que je fasse un titre avec Schoolboy Q et Jay Rock, c’est pour ça que je l’ai fait.
Quels sont tes centres d’intérêt outre cette culture gang ?
Vous avez eu le premier album, vous devrez attendre le second pour voir si je change de sujet. Peut-être que j’explorerais d’autres horizons sur le prochain. Je pense avoir posé les bases avec ce premier projet ?
Comment expliques-tu ce « revival » de la scène West Coast ?
C’est grand ! On a énormément d’artistes et chacun fait des choses différentes maintenant. Avant t’avais le « G-Funk movement » et c’est tout quoi ! Aujourd’hui t’as Mustard et moi, t’as Nipsey, TDE, Kid Ink, Ty Dolla $ign, ce sont des sons différents, des délires différents. C’est puissant ! On va clairement dominer le rap durant les 20 prochaines années, c’est sûr.
Si tu devais garder un titre qui résumerait ton mode de vie ?
« Bicken Back Bein Bool »