La hchouma : ce que le cinéma français vous montre des femmes maghrébines

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Pour beaucoup, la sortie de Kung-Fu Zohra, film où une femme d’origine maghrébine, installée en banlieue, apprend le kung-fu pour se libérer de son mari violent, fut la goutte de trop. Aujourd’hui, il est plus que temps d’interroger la place des femmes maghrébines dans le septième art français. On a décidé de rencontrer actrices, journalistes, chercheuse en cinéma : elles nous parlent de leur passion, de leur quotidien et reviennent sur leur perception d’elles-mêmes. Pourquoi en est-on encore là ?

Vous vous souvenez de vos modèles quand vous étiez jeunes ? Du premier personnage public ou de fiction auquel vous vous êtes identifiés ? De la première fois que vous avez eu l’impression qu’une histoire racontait la vôtre ? Pour la plupart des femmes franco-maghrébines, répondre à ces questions est plus compliqué qu’on ne pourrait penser. « On n’avait pas de représentation de femmes arabes, à l’adolescence j’étais très fan de Kate Moss, c’était mon modèle », nous confie par exemple Sarah Diffalah, journaliste et co-autrice de Beurettes : un fantasme français. Son cas, c’est celui de la plupart des femmes françaises qui lui ressemblent, et le cinéma n’y est pas pour rien.

Tour à tour prostituée ou femme pieuse et voilée, dévergondée ou bonne épouse docile, émancipée ou soumise aux traditions, la femme d’origine maghrébine en France reste cantonnée à des représentations réductrices au cinéma. Difficile donc pour une jeune femme de se retrouver dans les rôles à l’écran. Avec Kung-Fu Zohra, film sorti le 9 mars dernier, c’est pourtant ce que Mabrouk El Mechri et son casting tentent de faire : donner aux jeunes filles l’occasion de se sentir représentées à l’écran par une Zohra puissante, combative, comme le confie Sabrina Ouazani dans une interview pour Pathé Gaumont : « [Zohra] va au combat botter le cul des méchants. Je joue une superhéroïne qui me ressemble dans laquelle moi, il y a 15 ans ou 20 ans, j’aurais pu m’identifier. »

Mais ce que Kung-Fu Zohra fait surtout, c’est ramener sur la table plusieurs débats, notamment la question vieille comme la colonisation de la représentation souvent très clichée des minorités dans les films et séries.

Je joue une superhéroïne dans laquelle moi, il y a 15 ans ou 20 ans, j’aurais pu m’identifier.

Sabrina Ouazani

L’histoire du film, c’est celle de cette femme arrivée du « bled » après être tombée amoureuse et s’être mariée à Omar. Au début, ils s’aiment follement. Après quelques mois seulement, le couple se fracture : Omar n’aime pas son quotidien, il perd son emploi et sombre dans l’alcool et la dépression au point de s’en prendre physiquement à sa femme. Six ans après, pour ne plus subir les coups de son mari et trouver la force de le quitter, Zohra s’initie au kung-fu.

En sortant de la salle de cinéma, dur de comprendre quel message ce film tente de faire passer. Outre le synopsis cliché, l’image des violences conjugales renvoyée est tout à fait critiquable. Le personnage de Omar est celui d’un homme sympathique, un père génial : seul hic, il frappe sa femme. On ne le sait pas parce qu’on nous montre des scènes de violences à répétition, mais plutôt parce que Zohra porte des lunettes de soleil jour après jour pour masquer les marques des coups. Pourquoi nourrir inévitablement une vision humanisée d’un mari violent ? C’est un autre débat.

Malgré les louanges de plusieurs médias sur l’aspect féministe du personnage de Zohra qui se révolte contre son mari, déconstruire cette première lecture est nécessaire. Oui, c’est un film avec un personnage principal féminin « superhéroïne » si on leur permet le terme, mais avoir un personnage féminin qui se bat contre la violence de son mari ne suffit pas à définir un film comme féministe ou à donner le bon exemple aux jeunes filles. N’est-ce pas contre féministe, d’une certaine manière, de dire aux filles qu’il faut apprendre le kung-fu pour combattre un homme violent plutôt que d’apprendre aux garçons à ne pas l’être ? Si ton mec te frappe, tu restes avec lui, tu serres les dents jusqu’à que tu sois en capacité de lui casser la gueule ? C’est, encore, un autre débat.

Lors de la scène finale de Kung-Fu Zohra, ça nous revient en pleine face. Au milieu d’une interminable scène de combat entre Zohra et son mari, ce dernier attrape une bouteille et la boit d’une traite avant de regarder sa femme et de lui dire : « T’as un patron qui te dit sale bougnoule toute la journée, toi ?! »

On y est, donc. En prononçant cette ligne, on plonge dans ce qu’on redoutait tous : il justifie ses violences par son origine, ou du moins par l’oppression qu’il subit à cause de celle-ci. Une représentation qui, même sans le vouloir, contribue à nourrir des clichés racistes et à reproduire une représentation unique des femmes maghrébines dans le cinéma. Zohra a beau être une héroïne de kung-fu qui se bat et gagne contre son mari violent, elle est et reste une femme arabe violentée par son mari, car celui-ci est arabe.

La hchouma, ça veut dire la honte. La honte d’être invisibilisées des narrations, ou d’y être encore mal représentées comme dans ce film en 2022. Le cinéma reste pourtant un puissant outil de transmission : il touche toutes les classes sociales, et à travers la télévision infiltre les foyers. Il devrait donc être un miroir dans lequel se reflète la société dans sa réalité et sa diversité. On est pourtant loin du compte : la télévision française reflète encore trop peu les visages de ceux qui la regardent. D’après le baromètre de la diversité publié par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, on recense seulement 20 % de personnes « perçues comme non blanches » dans les 700 fictions diffusées à la télévision française en 2018.

Un chiffre qui descend à 14 % si l’on considère les fictions françaises uniquement. Quant à savoir quelle est la représentation des personnes d’origine arabe, l’étude du CSA indique 19 % de personnes « perçues comme arabes » parmi les « non-Blancs ». En quatre ans les statistiques ont peut-être progressé mais si révolution il y avait eu entre temps, on le saurait.

Entre représentation, stéréotypes et imaginaires, il faut choisir

Sarah Diffalah, qu’on a fait intervenir dans le premier paragraphe de ce papier, est donc la co-autrice de Beurettes : un fantasme français. À 38 ans, elle a les yeux sombres, le teint clair, les cheveux décolorés en blond, lissés, mais ses traits comme son nom la trahissent. Pourtant, elle a renié pendant longtemps l’image qu’elle renvoyait. Au milieu d’une société blanche, qui fixe les critères de beauté et les placarde sur des affiches et magazines, la femme arabe n’a que peu sa place. Alors on désire adolescente être comme ces femmes blanches, se persuade que c’est possible, on lisse ses boucles, blanchit son teint et s’imagine autre comme l’explique la journaliste : « Moi, j’avais des amies plutôt blanches et j’avais l’impression de leur ressembler. Je pouvais même me voir comme elles si je le souhaitais, je ne me voyais pas tel que j’étais réellement dans un miroir. Je ne me sens pas encore tout à fait arabe. Mon identité, elle me revient en tête quand les gens, eux, la remarquent. »

« T’es de quelle origine ? Non, mais tes parents, eux, ils viennent d’où ? » Qu’elle le veuille ou non, Sarah a toujours fait face à ce genre de remarques et la manière dont les autres la perçoivent. Quand on est issu d’une minorité, on est conscient de comment les gens nous voient et on est aussi conscient de ce que, nous, on est réellement. C’est ce qu’on appelle la « double conscience ». Quand on rencontre quelqu’un, malgré nous, on jauge ce que cette personne a comme perception de qui nous sommes. Avant d’être pleinement soi-même, on adapte son comportement en fonction de ce que cette personne voit, comme un système de protection.

Cette « double conscience » donc, même si niée par Sarah, lui revient immédiatement en tête quand on la ramène à son apparence et les stéréotypes qui l’entourent. C’est un conflit interne aux personnes issues de minorités qui oppose le regard blanc au regard racisé. Ce que met en exergue le type de film comme Kung-Fu Zohra : c’est que le cinéma français ne voit qu’à travers une seule vision, et ne perçoit donc les femmes arabes que d’une seule manière. « Dans le monde du cinéma, ils vont instaurer un regard blanc sur la condition des femmes nord-africaines en France et le regard blanc ce n’est pas forcément un réalisateur blanc, explique Anas Daif, journaliste et créateur du podcast ‘à l’intersection’. On peut nous en tant que personnes racisées intérioriser ce regard blanc là. » Mais qu’est-ce qu’on y voit quand on plonge dans ce « regard blanc » des femmes arabes ?

Pour comprendre, Anas a posé la question à sa communauté. Sur son compte Instagram @jnounaliste aux 27 000 abonnés, il fait un sondage sur la représentation des minorités dans le cinéma, il reçoit près de 2000 votes et de 300 à 400 DM. « L’idée de sondage m’est venue après avoir vu la bande-annonce de Kung-Fu Zohra et l’intervention d’un journaliste de Decolonial News à l’avant-première. Ça m’a emmené à me et leur demander : nous les personnes racisées, quelle réception on fait de ces œuvres-là ? Comment on perçoit ces stéréotypes ? Pour qui ces films sont faits et qui sont les publics visés et sur quels imaginaires ils se basent ? »

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La réponse qui revient inlassablement : c’est qu’il existe un manque de représentation totale. Puis rapidement, les personnes citent les mêmes stéréotypes concernant la femme nord-africaine : « Soit la femme musulmane soumise, soit la femme voilée soumise qui va se dévoiler pour s’émanciper, soit la femme arabe ‘libérée’ qui vit en banlieue avec un frère ou père autoritaire et qui, pour s’émanciper, va sortir avec un blanc. » Anas souffle : « Les gens sont fatigués. »

Les gens sont fatigués.

Anas Daif

Fatigués, parce que ça fait des décennies — même des siècles — que ces narrations habitent notre imaginaire collectif. En remontant un peu l’histoire de notre pays, on comprend rapidement l’obsession autour d’une prétendue « libération » des femmes maghrébines, de leurs corps et de leur sexualité en se penchant sur les cérémonies de dévoilement qui avaient lieu sur les places publiques dans les années 50 en Algérie. L’armée et les autorités coloniales françaises de l’époque ont fait de l’émancipation des femmes musulmanes un instrument pour tenter de rester au pouvoir. Cette vision de la femme arabe, c’est celle qui plane encore sur le cinéma français. « L’idée de la libération sexuelle de la femme maghrébine par l’homme blanc elle est tout droit issue de l’expérience coloniale, et c’est ce sur quoi vont se baser tous ces films sur la beurette qui se libère, la femme voilée qui se libère sexuellement », souligne Saima Tenfiche, seconde autrice de Beurettes : un fantasme français et chercheuse en cinéma.

Alors pourquoi tant de temps après, rien ne semble avoir vraiment changé ? Premièrement, tout n’est pas si noir que ça. Certains avancent qu’on peut déjà s’estimer heureux qu’une représentation tout court soit amorcée. Bon. On n’ira pas jusque-là mais, effectivement, avant les années 80 il était presque impossible de croiser une femme d’origine maghrébine à l’écran, nous dit Salima : « Avant dans le cinéma colonial, quand on représentait une femme ‘indigène’, comme ils disaient, c’était souvent une actrice blanche qui la jouait. On ne parle pas de ‘black face’ dans le cinéma colonial mais ce sont dans l’idée toujours des Européennes qui interprétaient des personnages maghrébins. » Globalement, même quand on doit représenter la femme maghrébine, on ne donne pas la place aux concernées. Dans le film Rai, en 1995, le personnage de Sahlia est joué par Tabatha Cash, une ancienne actrice pornographique qui n’est pas du tout d’origine maghrébine. Pas besoin d’en dire plus.

Aujourd’hui, qu’on apprécie les rôles qu’elles jouent ou pas, à l’image de Sabrina Ouazani dans Kung-Fu Zohra, admettons déjà l’avancée qu’est sa présence sur les écrans avance la chercheuse en cinéma : « De plus en plus, il y a des actrices arabes ! Ça arrive ! Et le fait même que ce genre de critique émerge, c’est déjà une avancée, il y a polémique et c’est une liberté de parole qui émerge, estime Salima Tenfiche. On a le droit de dénoncer un film et de dire attention, on ne se sent pas représentés. »

Plus encore que de dénoncer : nos voix ont aujourd’hui de vraies répercussions sur ces films et leurs succès aux box-offices. Après une semaine dans les salles, le bilan est tombé pour le film de Mabrouk El Mechri. 28 119 entrées pour 225 salles, soit une moyenne de 125 spectateurs/cinéma, 1,3 étoile sur 5 par les spectateurs sur Allociné, pour un budget de 6,2 M€. Trois semaines après sa sortie, le film passe à peine la barre des 40 000 entrées. C’est pour l’instant un démarrage plus que faible pour une comédie française qui a pour acteurs principaux des personnalités connues et appréciées du grand public. Pour cause : un boycott demandé sur les réseaux.

Les limites du « pour nous par nous »

Et ce n’est pas la première fois que des œuvres sont critiquées et appelées au boycott pour les clichés qu’ils véhiculent. L’année dernière déjà, le réalisateur Franck Gastambide était pointé du doigt après la sortie de la saison 2 de Validé parce qu’il baserait trop ses productions sur les clichés autour des personnes de banlieues et des minorités. Le Bondy Blog écrivait un article et l’invitait à leur répondre dans leurs locaux. Face à ces accusations, Franck Gastambide répond qu’il vient lui-même de banlieue et que ses histoires sont regardées et font rire les personnes concernées.

Un bilan qui n’est plus si vrai, souligne Lisa Bouteldja, personnalité et artiste touche-à-tout qu’on peut notamment voir dans Supernova, un court-métrage de Juliette Saint-Sardos disponible sur Arte : « Évidemment, avant on rigolait nous aussi de ces clichés, mais c’était une autre époque. On a tous accès à Internet, il y a beaucoup de débats qu’on n’avait pas avant, on se rend compte qu’on a normalisé plein de comportements problématiques durant longtemps, dont ces films. On se rend compte que le racisme c’est pas seulement frontal, les insultes, etc. Tous ces clichés de femmes arabes, on a tous les outils pour déconstruire et comprendre en quoi c’est un problème, on peut plus avaler ça aujourd’hui. »

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Alors pour qui sont réellement faits ces films aujourd’hui ? Qui est leur public ? « J’ai l’impression que c’est des films qui sont destinés à des gens pas concernés. Il y a 2000 personnes qui ont répondu à mon sondage, et à 90 % se sont accordées à dire que c’était des films stéréotypés qui faisaient passer des formes de racisme et de préjugés sous couvert d’humour, précise Anas. Les personnes non concernées qui vont voir ce film vont calquer des idées préconçues qu’ils ont déjà sur les femmes arabes. Et les personnes concernées qui vont voir ce genre de film, ça rentre dans un processus d’autodévalorisation. On a presque que ce genre de représentation, alors elles s’y habituent. »

Alors même si on peut avoir détesté ces films et l’image qu’ils renvoient de nos communautés, la bonne réponse réside-t-elle vraiment dans le boycott et la division ? En tant que femme arabe derrière tous les mots que vous êtes en train de lire, je n’ai pas envie de culpabiliser et pointer du doigt une autre femme arabe, quel que soit son rôle dans un film ou une série. Dans une industrie cinématographique en France très discriminante, souvent ces femmes peuvent être amenées à accepter ces rôles dégradants pour survivre dans le métier.

« Non, elle n’est pas assez noire ou non, elle ne fait pas assez arabe »

Tasnim Jamlaoui est une jeune actrice, elle joue un second rôle dans le film Les Meilleures qui passe actuellement au cinéma. Ses cheveux sont tressés, son teint halé. « Je suis presque inclassable : je ne suis ni arabe ni noire. Il y a toujours un truc de ‘non, elle n’est pas assez noire ou non, elle ne fait pas assez arabe’. Ce sont des trucs que j’ai déjà entendus, et au final il me reste quoi ? Quelques propositions pour me faire ma place. » Pour son profil, les castings sont rares. Souvent, on lui propose des rôles où elle joue une femme arabe. D’après elle, les clichés continueront toujours d’exister. C’est en les contrebalançant et en multipliant les films qui représentent d’autres types de femmes qu’on améliorera l’image qu’on se fait d’elles : « Montrons autre chose, montrons la complexité de ces femmes. Si on montre autre chose, le cliché il sera contré. Il faut qu’on nous donne de la visibilité pour montrer justement aux gens que ce sont des clichés. Les clichés posent problème parce que c’est la seule chose qu’on voit. »

Pour Tasnim comme pour d’autre, ce n’est donc pas par la censure que les choses avanceront, mais par la création. Kung-Fu Zohra n’aurait sûrement pas poser problème dans un monde où ces représentations ne nourrissaient pas un discours politique, s’il n’y avait pas des inégalités systémiques. Une polémique sur ce film n’aurait pas eu lieu d’être dans un monde où l’industrie cinématographique française offrait des représentations plurielles de la femme maghrébine. La solution : la représenter plus et mieux.

Et tant qu’il n’y aura pas assez de femmes noires ou arabes derrière la caméra et dans les postes de pouvoir du cinéma, la situation au niveau de l’écriture et du casting aura du mal à changer. Le changement doit ainsi se faire tout en haut de l’échelle, au niveau des personnes qui financent, écrivent et pensent les fictions. « C’est d’abord une question de déterminisme sociale, moi je suis enseignante en cinéma, et il y a des très peu d’Arabes, souligne Salima Tenfiche. C’est encore plus vrai dans les écoles, notamment à la Fémis, c’est une extrême minorité. Mais ça commence à changer, chaque année il y en a un peu plus. Tant qu’il n’y aura pas de femmes arabes pour penser leur représentation dans le cinéma, nécessairement il y aura ces mêmes critiques : on vous laissera faire des films sur nous quand nous on pourra faire des films sur nous ! »

Ce que révèle la polémique autour de Kung-Fu Zohra et les entretiens menés pour la rédaction de ce papier, c’est surtout ce point de non-retour que nous avons atteint. « Je pense qu’on a atteint un moment crucial. Il y a tellement de films qui vont se faire cancel qu’ils vont devoir comprendre en quoi c’est problématique, acquiesce Lisa Bouteldja. Là, ce qu’il s’est passé avec Kung-Fu Zohra, c’est révélateur. » Dans le futur, qu’ils soient d’accord ou non avec ce que les gens reprochent à leurs idées, scénarios et synopsis, les protagonistes de ces films vont devoir se poser les bonnes questions s’ils ne veulent pas être victimes d’un boycott similaire.

Pour les aider à comprendre en quoi certaines représentations peuvent être problématiques, on a décidé de créer un test disponible sur notre Instagram : le Zohra Test. Inspiré du Bechdel Test développé pour dénoncer la sous-représentation des femmes au cinéma, et du Riz Test qui tente de gommer les représentations négatives de la communauté musulmane, vous pouvez y soumettre n’importe quel film pour vous assurer qu’il n’est pas discriminant envers les femmes d’origine maghrébine. Le Zohra Test est à vous. Utilisez-le.

Les agents de Sabrina Ouazani, Souheila Yacoub, Shirine Boutella, Hafzia Herzi, Lyna Khoudri, Kenza Fortas et Leïla Bekhti ont été contactés mais n’ont pas pu donner suite à nos demandes d’interviews. Les agents de Lina El Arabi, Oulaya Amamra, Nailia Harzoune et Mounia Meddour n’ont jamais répondu.

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