Mandela victoire par K.O (1957)
Nelson Mandela connu comme l’icône de la lutte contre l’apartheid était également un boxeur émérite. Retour sur cette facette d’un combattant qui a marqué l’Histoire.
Avant de préconiser le renversement du régime de ségrégation à coup de sabotage à la bombe, Nelson Mandela a appris à désamorcer les uppercuts de ses adversaires sur le ring. C’est dans les années 50 qu’il débute la boxe dans la salle de Soweto en Afrique du Sud.
Pour lui, le sport et la lutte contre l’Apartheid sont intimement liés :
« Boxing is egalitarian. In the ring, rank, age, colour and wealth are irrelevant (….) My main interest was in training; I found the rigorous exercise to be an excellent outlet for tension and stress. After a strenuous workout, I felt both mentally and physically lighter. »
« La boxe est égalitaire, sur le ring : le rang, l’âge, la couleur et la richesse n’ont aucune importance ( …) Mon principal intérêt était l’entraînement ; j’ai trouvé l’exercice rigoureux, un excellent exutoire pour la tension et le stress. Après une séance d’entraînement pénible, je me sentais plus léger tant physiquement que psychologiquement. »
Pour rester en forme, Nelson Mandela se rendait au D.O.C.C Club pour boxer à Orlando tous les soirs. On le voit sur la photo en plein assaut sur le toit de l’Associated Newspapers Office avec la star du club Jerry Moloï. Un cliché devenu un des symboles de la lutte contre la ségrégation.
En effet, ce dernier est le premier poids léger catégorie «non blanc ». À travers cette photo, Nelson Mandela dénonce donc l’existence de salles de gym réservées aux blancs avec des installations beaucoup plus nombreuses et récentes. Son combat dans la société sud africaine est symbolisé jusque sur le ring
Au-delà de ses convictions, Madiba a toujours loué les vertus de la boxe qui étaient également des règles de vie pour lui : le respect de soi, la discipline, la dignité. Pendant ces années d’emprisonnement, il a maintenu un régime de forme physique irréprochable en boxant. C’est d’ailleurs de sa petite cellule qu’il entendra parler du légendaire Mohamed Ali qu’il rencontra à deux reprises.
Deux légendes, deux boxeurs, Mohammed Ali ne cache pas son admiration pour Madiba :
« His was a life filled with purpose and hope; hope for himself, his country and the world. He inspired others to reach for what appeared to be impossible and moved them to break through the barriers that held them hostage mentally, physically, socially and economically. (…) He taught us forgiveness on a grand scale. »
« Sa vie tendait vers un but et un espoir ; un espoir pour lui-même, son pays et le monde entier. Il a inspiré des gens à se battre pour ce qui paraissait impossible et leur a fait briser les barrières qui les maintenaient mentalement, physiquement, socialement et économiquement otages (…) Il nous a appris comment pardonner à grande échelle. »
Le monde se rappellera de Madiba comme d’un combattant autant sur le ring que dans la vie. À Johannesburg, une statue haute de 6 mètres a été créée par Marco Cianfanelli. Cette œuvre le montre en position de combat, une véritable représentation de celui qui s’est battu jusqu’à son dernier souffle.