Ioan Delice

À aujourd’hui 21 ans, Ioan Delice n’a de cesse de créer. Tombé très jeune dans la musique, l’artiste se lance il y a quelques années dans le hip-hop. Cet enfant de Brooklyn, New York, est influencé par le jazz et la soul qui l’entourent. Fort de ses origines franco-haïtienne, c’est donc en français qu’il répond à nos questions et qu’il évoque avec nous ces projets d’avenir.

 

SOUNDCLOUD | BANDCAMP | TWITTER | FACEBOOK

 

Est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Ioan Delice, je suis artiste et rappeur de Brooklyn, New York

Quelle place a pris la musique dans ta vie en grandissant ?

Mon père a été DJ pour quelques grandes boîtes à New York, dont Nell’s. Pendant les weekends, il organisait souvent des fêtes à la maison. C’était une passion et ça lui permettait de passer du bon temps avec la famille et ses amis. Du coup, j’ai compris que la musique nous unifiait.

Dans tes influences, on note Jim Lang (qui a fait toute la bande son de Hey Arnold) et Nujabes (au générique de Samurai Champloo). Est-ce qu’on peut dire que les dessins animés ont participé à ton éveil à la musique ?

Oui, j’adore les dessins-animes, manga et BD. Tout ce qui est art m’inspire et en grandissant, ma première rencontre avec l’art visuel c’était ces dessins. J’apprécie la mise en scène et la composition de ce genre et compte un jour faire de la production musicale pour quelques dessins animés et films.

Comment t’es tu finalement lancé dans la musique ?

À 13 ans, moi et mes cousins avons appris Fruity Loops (ndlr, logiciel de création de musique électronique). Du coup, on passait tout notre temps à enregistrer des chansons. C’était en quelque sorte notre console de jeux.

À quoi ressemblait ton tout premier morceaux ?

Très répétitif, un peu monotone et nostalgique. J’apprenais à suivre le rythme d’une chanson, donc ça sonnait plutôt mécanique. Pour affiner mon “flow” j’enregistrais sur des chansons que je connaissais, tout ce qui était funk et rap 90s.

 

Quelles sont tes plus grandes influences et inspirations ?

Michael Jackson, Tupac, The Temptations, J Dilla, Air, Zin, Carimi, Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, MC Solaar, surtout sa chanson « Caroline ».

Comment décrirais-tu ta dernière mixtape Square Doughnuts ?

Un « square doughnut » est un beignet différent du beignet circulaire, mais que l’on peut manger pour le petit-déjeuner. L’idée est de fournir une chanson différente avec un sentiment différent pour chaque jour. Un jour tu peux te sentir vexé et le jour suivant tu peux te sentir amoureux. « Square Doughnut, different type of breakfast for different type of day. »

Quelle a été ta démarche créative dans l’élaboration de ce projet ?

Chaque jour je travaillais sur Square Doughnuts. Il n’y avait pas un moment dans ma journée où je ne pensais pas à une chanson ou un beat. Je passais mes matins à écrire, l’après-midi à faire un beat, et le soir à enregistrer. Souvent je sortais pour me rafraîchir les idées. J’ai fais ça pendant des mois, et à la fin j’avais en tout 26 chansons, dont 18 sont sur la mixtape.

Qui (ou quoi) a été ton plus grand soutien tout au long de ton parcours ?

Ma soeur.

Quels sont tes projets ?

Par ordre chronologique : Silent Springs, Square Doughnuts, et ma dernière mixtape Bathwater. Mon prochain projet est 52HERTZ. Suivez-moi sur soundcloud pour #TuneTuesday où je lance une nouvelle chanson chaque mardi.

Et si tu ne faisais pas de musique, que ferais-tu, là tout de suite ?

Impossible à dire, la musique est ancrée en moi.

 

ioan-delice-newcomers

Dans le même genre