Raleigh Ritchie

Quand il n’est pas à la tête d’une armée d’Immaculés dans la série Game Of Thrones, Grey Worm devient Raleigh Ritchie, chanteur anglais originaire de Bristol. Ses titres frappent par leur musicalité et des textes authentiques inspirés d’expériences personnelles. Alors qu’il prépare la sortie de son premier album, Jacob Anderson de son vrai nom, nous accorde une interview et nous parle musique et storytelling.

 

 

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Est-ce que tu peux te présenter ?

Mon nom est Raleigh Ritchie, je vis à Londres originaire de Bristol, je suis chanteur et parolier. Et j’aime beaucoup les dinosaures et les bandes-dessinées.

Comment as-tu commencé la musique ?

J’ai commencé à faire de la musique à l’école pour m’amuser, je faisais des beats sur Cubase pendant ma pause déjeuner. J’écrivais des morceaux sur ces beats pour les chanteurs de mon école, mais c’était seulement des dérivés de chansons que j’aimais. Je gardais tous ces journaux où j’écrivais mes pensées et mes sentiments, puis j’en suis arrivé à la conclusion que je pouvais réunir les deux et écrire des titres sur des sujets plus personnels. Du coup les chanter m’a semblé naturel. C’est ce que je continue à faire, sauf que je ne fais plus de beats, ce qui est finalement une bonne chose.

Qui a été ton plus grand soutien ?

Ce n’est pas une personne en particulier, il y a beaucoup de gens qui me soutiennent dans ma vie. Ma copine est un pilier. Elle m’aide à surmonter mes moments d’anxiété, elle m’aime et elle me permet de continuer quand je me sens vulnérable. Mes amis et ma famille sont parfois plus patients que ce que je ne le mérite. Mon manager surveille toujours mes arrières et m’appuie dans certaines de mes idées étranges. J’ai un groupe fort à mes côtés qui atténue mes faiblesses.

Raleigh Ritchie n’est pas ton vrai nom. D’où vient-il et quel est son histoire ?

Le nom Raleigh Ritchie vient de deux personnages du film The Royal Tenenbaums, qui est l’un de mes films préférés. J’ai pensé qu’ils incarnaient deux facettes auxquels je pouvais m’identifier à ma façon. Quand j’ai cherché comment m’appeler, ça s’est imposé.

J’ai découvert ta musique avec un remix de « Stronger Than Ever » par The Internet. Comment cela s’est-il produit et est-ce qu’il y aura une suite à cette collaboration ?

Je voulais commander un projet de remix qui s’éloignerait du concept d’avoir le producteur le plus chaud pour avoir le remix le plus chaud. Je voulais faire quelque chose qui ressemble à un EP indépendant, où tous les remix avaient un lien les uns avec les autres. Je venais de rencontrer The Internet à Los Angeles et on a parlé de travailler ensemble. J’aime leur musique alors je me suis dis, pourquoi ne pas demander s’il serait intéressé pour  re-produire certain des meilleurs titres que j’ai fait jusque-là. À ma grande surprise, ils ont dit oui ! J’espère pouvoir travailler à nouveau avec eux, ce sont des musiciens géniaux, des personnes très cools et vraiment gentilles.

Tu as sorti deux clips qui mettent l’accent sur la narration. Comment tu les imagines et les conçoit ? Essaies-tu systématiquement d’y apporter du sens ?

J’ai tendance à avoir une idée de vidéo pour chaque chanson que j’écris. Elles ne finissent pas toujours de la même manière dans le clip, mais elle donne assurément des informations sur la structure du morceau. Je fais toujours un pitch de quelques idées pour chaque titre. J’aime les clips avec des histoires. Je trouve les vidéos où le chanteur se tient debout devant une voiture ou un écran coloré tellement ennuyeuses.Il s’agit de créer un monde plus grand que la musique, de renforcer l’histoire qu’on raconte.

 

 

Comment le storytelling influence ton écriture ?

Je pense que, structurellement, elle y joue une grande part car un track devrait avoir un début, un milieu et une fin, quand toutes les idées sont posées. Pour écrire mes chansons, je jette tout un tas de choses qui me passent par la tête et ensuite je les structure pour qu’elles s’articulent correctement. C’est cette exécution qui fait que le morceau devient une histoire et pas une page d’un journal je pense.

Tu es aussi acteur et tu joues en ce moment dans la série Game Of Thrones qui reprend dans quelques jours. Est-ce que ça a changé quelque chose au succès de ta musique ?

Pas vraiment, non. J’ai signé pour la série au moment où je signais sur le label. Les deux ont simplement co-habité de façon assez harmonieuse. Je pense que parfois les gens doivent avoir du mal à me voir comme un musicien s’ils sont de grands fans de la série, mais pour moi, ça ne fait aucune différence. J’écris des chansons depuis que je suis enfant, donc pour moi ce sont des choses distinctes.

Tu commences bientôt ta tournée au Royaume-Uni : « The Greatest Toor ». Comment l’envisages-tu ?

Je suis assez impatient. Ça me choque que des gens puissent venir me voir chanter mes chansons. C’est un sentiment très agréable d’être dans une pièce pleine de gens qui vous comprennent et qui ont vécu des expériences similaires aux vôtres et qui le partagent ensemble. Les concerts me font me sentir moins seul.

 

 

Commnet prévois-tu cette année ?

Tournée et festivals ! L’album sera terminé cet été et cette sortie est quelque chose d’énorme pour moi. C’est le gros éléphant dans la pièce, qui me distrait constamment. Je veux que ce projet soit aussi bon que possible, donc je ressens une certaine pression maintenant qu’il est presque terminé. Mais c’est excitant ! 2015 sera l’année où je sors mon album !

 

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