Nike x Pedro Lourenco avec Elodie Clouvel by YARD

Le créateur brésilien Pedro Lourenço c’est récemment associé à Nike pour réaliser une collection capsule exclusivement consacrée au sportswear. Le résultat : une ligne alliant parfaitement féminité, luxe et technique. Pour la tester, nous avons eu la chance de rencontrer Elodie Clouvel, championne de France de pentathlon moderne (natation, course, escrime, équitation et tir au pistolet). L’occasion pour YARD de la rencontrer, de recueillir ses impressions et le témoignage de son parcours avant la préparation des qualifications aux Jeux Olympique de Rio en 2015.

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Collection Pedro Lourenço x Nike disponible sur nike.com/lab. Mais aussi en boutique au NikeLab du Marais (12 rue de l’Hospitalière Saint-Gervais, Paris 75004), au Broken Arm (12 Rue Perrée, 75003 Paris) et chez Colette (213 Rue Saint-Honoré, 75001 Paris)

Qu’as-tu pensé de la collection ?

J’ai trouvé que c’était très beau, très féminin et très fonctionnel. Les matériaux sont supers.

As-tu une pièce préférée ?

J’aime le short rose avec les chaussettes. Ils étaient très confortable. Les manchettes, sont super biens, elle maintiennent bien le bras. On a l’impression qu’elles font de la contention. J’aime bien les chaussures. Et les vêtements taillent bien : comme je suis grande, les leggings sont assez longs, à la bonne longueur. C’est vraiment une belle collection.

En ce qui concerne ta carrière, tu as des parents athlètes, comment cela a forgé ton caractère d’athlète ?

Depuis toute petite, j’ai pu suivre mes parents qui étaient sportifs de haut niveau. C’est sûr que ça aide, ça m’a inculqué l’esprit de compétition. Et les accompagner parfois sur des compétitions, simplement de voir leur rythme de vie, m’a inspirée.

Est-ce que ta vocation vient de tes parents ?

Non c’est en moi. J’aime vraiment le sport, la compétition. Je prends énormément de plaisir à pratiquer mon sport mais je voudrais être comédienne plus tard. C’est aussi une vocation. J’ai déjà fais du théâtre quand j’étais petite, et là j’en fait un petit peu mais je privilégie mon sport. Je suis au cours Simon, mais je n’ai passé aucun casing parce que ce n’est pas compatible avec le sport de haut niveau. Ce sera pour plus tard, après ma carrière.

Tes parents ont fait de la course. Pourquoi t’es-tu d’abord lancé dans la natation ?

Mes parents m’ont mise à la natation pour m’apprendre à nager tout simplement. Et puis finalement c’est un sport qui m’a beaucoup plue. Je me suis épanouie dans ce milieu et j’ai commencé à performer en compétition. Du coup j’ai été repérée en natation et je me suis inscrite en sport-étude natation.

Pourquoi as-tu arrêté ?

Je me suis entraînée un an et demi avec Philippe Lucas. Ça se passait bien, c’était très dur, il était très exigeant, mais bon ça me plaisait. Malgré ça je ne me suis pas qualifiée aux Jeux Olympique en 2008 en natation. Après je pense que j’étais jeune et je me suis dit « Oh, j’arrête la natation » sur un coup de tête. Et le pentathlon m’a repérée.

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Comment cela s’est-il passé ?

J’étais championne de France de cross en athlétisme et ils connaissaient mes « perfs » en natation, du coup ils m’ont repérée.

Connaissais-tu déjà la course à ce moment-là ?

Mes parents étaient sportifs en athlé et j’avais déjà fait de la « compet » en course, donc du coup je connaissais. C’était un sport que j’aimais et puis qui me semblait assez facile à apprendre.

Donc tu n’avais jamais fait ni d’équitation, ni de tir, ni d’escrime. Comment ça s’est passé ?

En fait, je suis arrivée et ils m’ont fait découvrir un peu tous les sports et j’ai adhéré tout de suite aux cinq disciplines. Ça a été un nouveau challenge en fait, ça m’a aussi plue parce qu’il y avait toujours la natation, ce milieu aquatique.

J’ai lu que tu avais peur des chevaux.

Au début quand j’ai commencé, j’avais peur des chevaux mais maintenant ça va mieux. J’avais fait une petite chute à cheval quand j’étais petite, du coup je n’étais jamais remontée depuis et j’appréhendais un petit peu.

Comment s’est passé ton apprentissage de l’escrime.

Non, mais c’est venu assez rapidement, assez naturellement. Déjà parce que je suis grande, et que je suis gauchère, c’est déjà un avantage en escrime. Puis j’ai vraiment l’esprit de combativité, donc tout de suite j’ai réussi à m’adapter à ce sport.

Et le tir ?

Ça a été plus dur le tir. C’est un sport très difficile finalement, même si ce n’est pas du tout physique. C’est très mental et très technique. Du coup il a fallu acquérir les bases du tir et c’est assez complexe finalement.

Ta progression a été très rapide, tu as commencé à remporter des médailles seulement trois ans après avoir commencé le pentathlon.

J’ai réussi assez vite parce que j’avais aussi un passé de sportive de haut niveau en natation. Ça m’a quand même forgée pour me lancer dans le pentathlon. Donc tout de suite, j’ai réussi à bien m’adapter sans avoir d’appréhension quand je partais en compétition. Je ne me posais aucune question et c’est pour ça que j’ai gagné aussi vite. Après, il y a une période un peu plus difficile où on stagne. Le sport ce n’est jamais comme on veut.

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Tu parles Amélie Cazé (pentathlète triple Championne du Monde et double Championne d’Europe) comme d’une « locomotive », est-ce une source de motivation ?

Oui c’était la meilleure concrètement. Et c’est vrai que je me suis dit, que moi aussi j’aimerais réussir à avoir son palmarès, ça m’a motivé. Elle a une grande place dans ma performance.

Qu’est-ce que son départ en février a changé pour toi ?

Tout de suite j’ai senti que du coup, j’étais devenu la leader du groupe. Au début c’était un peu difficile à assumer, je n’avais pas forcément l’habitude. Mais maintenant, ça me correspond bien.

Que va-t-il se passer prochainement au niveau des compétitions ?

Là, ça débute en 2015. On va commencer à entrer dans le vif du sujet pour les Jeux Olympiques. La saison des compétitions commence en février mais la réelle compétition qualificative pour les Jeux, c’est juin 2015 avec la finale de la Coupe du Monde, les championnats du Monde et les championnats d’Europe.

Comment appréhendes-tu tous ça ?

Très bien. Je ne me prends pas la tête, après c’est sûr que je suis très motivée et que je vais me donner à fond pour d’une part me qualifier et pouvoir vraiment aborder les Jeux sereinement.

« Le Parisien » t’a surnommé la « James Bond Girl », comment as-tu reçu ça ?

C’est vrai que ça me plaît. J’aimerais bien être la nouvelle James Bond Girl ! Non, mais c’est vrai que mon sport est un sport de guerrier à la base, et il y a aussi une part d’agressivité où il faut aussi être froid à l’intérieur comme une James Bond Girl. Je peux très bien être sportive et féminine à la fois.

L’article était accompagné d‘une photo de toi qui avait beaucoup circulé sur Internet il y a quelques années.

C’était avant les Jeux. L’agence Reuters était venue faire des photos, c’était avec le pistolet, j’étais en tenu de sport et un peu apprêtée et ça a fait parler. Ça m’a fait plaisir qu’on parle de moi et de mon sport, parce que c’est vrai qu’il n’est pas vraiment médiatisé. Ce qui nous manque c’est vraiment une médaille olympique et j’espère que je vais pouvoir aller la chercher à Rio.

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Photo : Thomas Babeau
Stylisme : Audrey Michaud Missègue
Propos recueilli par Raïda Hamadi

Assistant Photo : Martin Lagadère
Hair Stylist : Mayu Morimoto
MUA : Meyloo

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