Prince.sse.s des villes : l’urbain redéfini par une expo du Palais de Tokyo

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Dacca, Lagos, Manille et Téhéran. En choisissant ces quatre métropoles, l’exposition Prince.sse.s des villes (qui doit son titre au morceau mythique de 113) redéfinit ce qu’on ne cesse d’étiqueter d’urbain. À quoi ressemblent nos villes aujourd’hui ? Plutôt, en quoi sont-elles le reflet de nos identités diffractées ? Des dizaines d’artistes bangladais, nigérians, philippins et iraniens répondent.

Les nombreuses œuvres proposées ici font moins voyager — au sens touristique — qu’elles nous guident vers une meilleure compréhension de nos singularités et de nos points communs au cœur même d’une culture mondialisée tantôt fédératrice, tantôt sournoise. En se défaisant d’un potentiel regard occidentalo-centré, l’exposition s’attache à nous faire découvrir des réalités et des imaginaires bien plus proches de nous qu’on serait portés de le croire. Le textile, la photographie de rue, le tag, l’installation, la vidéo et le clip, la peinture et la sculpture aussi, apportent chacun matière à repenser un avenir commun.

Politique et artisanat ont étonnamment convergé tout le long de l’exposition et questionnent le spectateur, sans filtres ni tabous, comme pour l’aider à trouver ici de la beauté au sein du chaos et de l’espoir au cœur du désastre. Et, finalement, le queer, la création expérimentale et le sens du collectif apparaissent comme autant de solutions pour transgresser des défis tels que ceux lancés par la globalisation. Le Palais de Tokyo signe une exposition à ne pas manquer, où l’art contemporain embrasse la diversité de ses pratiques et de ses discours.

Prince.sse.s des villes, jusqu’au 8 septembre 2019 au Palais de Tokyo

13, avenue du Président Wilson
75116 Paris

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