Il nous avait manqué l’année dernière, on l’attendait avec impatience : ce week-end, le Quai 54 faisait son grand retour. On vous raconte.
Photos : @alyasmusic
Près de 160 joueurs se sont retrouvés aux pieds de la tour Eiffel pour offrir 14 matchs à un public survolté. Car on ne peut pas passer outre, cette édition était un peu particulière, limitée forcément par les mesures sanitaires, avec donc un public plus réduit qu’aux éditions précédentes. Ce n’est pas pour autant qu’Hammadoun Sidibé et Thibaut de Longeville ont abaissé la barre pour offrir une 16e édition bâclée. Bien au contraire, l’ambiance était au rendez-vous, la compétition aussi, doublée d’une grande nouveauté : un tournoi féminin. On vous raconte l’événement de l’intérieur.
Comme si c’était un signe, le retour du World Streeball Championship accompagnait aussi celui du soleil. Dans le cadre idyllique des jardins du Trocadéro, face à la tour Eiffel, les matchs se sont enchainés pour le plus grand bonheur du public parisien. L’un des événements international les plus attendu des adeptes de la balle orange réunissaient cette année 16 équipes se sont affrontées sur le parquet. Deux épreuves étaient à l’affiche : les tournois masculin et féminin par équipes, en 5 contre 5, et le concours de dunk le samedi à 22h.
Comme à chaque édition, les joueurs amateurs et professionnels ont tout donné sur le terrain, et l’événement a tenu toutes ses promesses. Les spectateurs ont pu assisté à une compétition rude aux scénarios variés. D’entrée, les espagnoles d’El Palo se sont fait remarquer par leur niveau et leur énergie. Les quarts de finale s’enchaînent toute la journée, devant un public réduit par les circonstances, ponctués par les sets des différents DJs. Pour clôturer cette première journée de folie, les organisateurs ont réservés des belles surprises au public : un appel en FaceTime avec le joueur des Trail Blazers de Portland, Carmelo Anthony, parrain du programme Jordan Wings dont font partie les étudiants de Casa 93 qui ont pu partager leur projet de fin d’études devant l’audience et les joueurs.
La légendaire équipe de La Fusion n’aura pas pu disputer son match de quarts samedi, mais le public aura pu profiter des lives de Leto et Koba laD venus les ambiancer avant le début du concours de dunk. Le Dunk Contest se déroulera dans l’obscurité, s’opposaient devant une Tour Eiffel scintillante : Tony Crosby II (USA), Jordan Southerland (USA), Isaiah Rivera (Puerto Rico), et Jonathan Clark (USA). C’est l’américain Crosby II du haut de ses 1m70 qui remporta l’épreuve légendaire.
C’est sous un soleil de plomb et une chaleur écrasante que commença la journée de dimanche. La Fusion dispute son match de quart en premier, et assure sa réputation dans le tournoi en battant à plate couture ML Crew, 43-21. Du côté du tournoi féminin, les demies finales sont dans la lignée de la veille, serrées jusqu’aux dernières secondes. A l’issue, le carré final a vu s’affronter les Allemandes de Der Stamm et les françaises de la Diarra Academy d’un côté, et les françaises de Street to the Quai et les espagnoles d’El Palo de l’autre. Symboliquement, Assa Traoré donna le coup d’envoi de la première finale féminine de l’histoire du Quai 54 qui fit s’opposer dans une finale 100% étrangère El Palo et Der Stamm, où ces premières ont fini par s’imposer 27 à 20.
Les matchs de demies des hommes laissent moins de place au hasard : le Cartel s’impose face à El Palo 50 à 27, et les détenteurs du titre, La Fusion, ne se laisse pas intimider face à Der Stamm (31-23). A l’instar de leurs homologues féminins, c’est une finale 100% française que nous offrent les athlètes masculins. Une finale forte en émotion où s’affrontaient sur le terrains les deux coéquipiers à l’année au Paris Basketball mais pourtant rivaux du jour, Amara Sy pour La Fusion et Kevin Franceschi pour Le Cartel. C’est Le Cartel qui à la surprise générale remporte le match 40-35 alors qu’ils se faisaient éliminer en demi-finale de la dernière édition par La Fusion, comme un goût de revanche. SDM et Gazo vinrent achever un public déjà déchainé par la victoire des deux équipes et le couronnement des deux MVP Laia Flores et Mathias Lessort.
Alors que l’événement est normalement annuel, l’attente liée au Covid-19 rendit l’émotion et l’engouement encore plus fort. Une réunion sacrée pour les amoureux de basket et de culture urbaine dont l’énergie nous aura presque fait oublier un instant les mesures sanitaires qui l’entourait. Jusqu’au dernier moment, les fans ne savaient pas si l’édition allait se tenir cette année, un défi donc d’organisation qui fut plus que relevé. Merci aux équipes pour les travaux.