Chronique d’album : Radiohead – A Moon Shaped Pool

Après The king of limbs sorti en 2011, le groupe Radiohead est enfin de retour avec A moon shaped pool. Six années sans album, parsemées de quelques titres inédits ou revisités, qui se concluent par un projet surprise.  L’ombre de A moon shaped pool a commencé à planer il y a quelques mois, quand le groupe dévoilait sa version du thème du dernier James Bond « Spectre », bien plus inspirée, complexe et tragique que celle proposée par Sam Smith. Puis vint leur disparition des réseaux sociaux, un simple ménage à fond de leur compte Facebook et Twitter. Et comme dernier signal, la sortie du clip « Burn the Witch », une dystopie en pâte à modeler, un conte à la morale cynique, dont la musique était déjà familière aux fans du groupe britannique.

Du cynisme et de la distance, c’est pourtant de cela que le groupe s’est délesté, loin de ses expérimentations altières et inaccessibles. Thom Yorke écrit là l’un de ses albums les plus personnels et les plus sombres. Tout au long de l’opus, jamais il ne s’époumone. Il chuchote presque en confidence les tenants d’un tourment et d’une anxiété qui prennent toute leur grâce dans les paroles et la composition d’alchimiste de ces cinq musiciens. Une science qu’on n’effleure seulement et qu’on assimile au fil des écoutes. Sans surprise, l’album est parfaitement abouti, frôlant la note parfaite.

Avec A moon shaped pool, Radiohead renoue avec son public qu’il retrouve d’ailleurs tout de suite après la sortie de l’album, pour une tournée internationale, toujours complète.

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