Dans les coulisses des clips sensationnels du phénomène Rosalía
Quand on regarde les vidéos époustouflantes de « Malamente » et « Pienso En Tu Mirà » de Rosalía, on comprend pourquoi l’Espagnole s’impose comme une future superstar. Le réalisateur, Nicolàs Méndez de CANADA, nous en dévoile les coulisses, et nous les commente.
À 24 ans, Rosalía s’est très vite imposée comme une sensation incontournable en Espagne. Mais pas que. Sa musique est un hybride de cette vague trap qui parcourt la nouvelle scène ibérique et des codes traditionnels du flamenco qu’elle a longtemps pratiqué. Rien d’inaccessible, bien au contraire. Sa musique nous apprivoise grâce à une rythmique envoûtante et un thème universel : les relations toxiques.
Le coup de coeur opère quand on regarde les vidéos de « MALAMENTE » et « PIENSO EN TU MIRÀ ». Deux vidéos à la cryptologie mystique et à l’esthétique léchée, maîtrisée par la compagnie de production CANADA et son cofondateur, le réalisateur Nicolàs Méndez. En deux clips, on découvre un univers qui nous accroche et nous éblouis. On a donc voulu en savoir plus. Le réalisateur a accepté de répondre à nos questions et de nous transmettre quelques images du tournage capturées par Berta Pfirsich (CANADA).
Quelle était l’idée derrière les vidéos de « MALAMENTE » et « PIENSO EN TU MIRÀ » ?
Les deux vidéos ont été filmées en même temps, la conceptualisation a donc été un travail conjoint. L’imagerie et le monde dans lequels se situe « PIENSO EN TU MIRÀ » sont les mêmes que « MALAMENTE », bien que les images soient différentes car elles racontent différents moments de cette relation dont parle l’album.
« MALAMENTE » décrit le moment où deux personnes sont attirées l’une par l’autre et qui, tout en connaissant le destin tragique qui attend leur relation, y vont malgré tout. »PIENSO EN TU MIRÀ » tourne autour de la jalousie que cet homme ressent. Comment il captive sa partenaire, la façon dont il l’aime tout en étant jaloux et en l’enfermant.
Comment sont-ils liés à l’Espagne ?
J’ai voulu que l’Espagne et ses traditions soient présentes, même si c’est d’une façon assez déconnectée. Récupérer des éléments du folklore pour qu’ils se rencontrent, non pas avec de nouveaux éléments mais avec un nouveau regard, qui signifie autre chose.
D’où l’image du taureau et du matador. Je vois dans la domination du taureau, la relation établie avec lui et qui illustre les rôles qui sont incarnés dans des relations toxiques, qui peuvent être fatales.
L’épée, le genou dans le sable, le sang, l’amour profond, le soulagement de la mort de la relation.
Quelqu’un qui se laisse posséder, qui se laisse hanter, en connaissant la fin tragique de sa propre destinée. Ensuite, avec le vampire on évoque la mort dans l’amour, une créature qui aime tellement qu’il tue la chose la plus chère pour lui en embrassant sa bien-aimée.
Le prochain album de Rosalià el mar querer est prévu pour le 2 novembre. On attend la suite.💃🏻