Ruben, un des organisateurs du Sneaker House, très à l’aise dans ses pompes

Mais quel est donc ce vent de jeunesse qui souffle sur notre vieil Hexagone ? Et non, je ne parle pas d’Emmanuel Macron, président de la République, ni de Kylian Mbappé mais bien de ces entrepreneurs juvéniles dont personne ne parle (vraiment) et qui, dans l’ombre se mouvent silencieusement. Génération oblige, beaucoup pensent que les strass et pseudo-paillettes d’Instagram sont la lumière. Doit-on les initier à l’allégorie de la caverne pour autant ? Non. Laissons la jeunesse gagner de l’expérience, laissons la expérimenter. Laissons donc la place à Ruben, car il ne s’agit que de ça. 

 

Photos : @Perebisou

 

Présentation.

Je m’appelle Ruben Acco, je suis parisien j’ai 17 ans et je suis en Terminale S, je suis un fan de sneaker depuis tout petit et je suis l’un des organisateurs (avec Jeremy et Talid, respectivement 16 et 15 ans) d’un nouvel évènement parisien consacré à la sneaker : le Sneaker House.

 

D’où te vient cette passion pour les sneakers ? À quel moment t’es-tu intéressé à cet univers ?

Cette passion des sneakers me vient de mon père qui lui aussi en est fan. Depuis tout petit il m’achetait des dizaines de paires de Jordan que j’ai encore d’ailleurs. Mais ce n’est que depuis deux ans que j’ai commencé m’intéresser davantage à ce milieu, lorsqu’il a commencé à plus se démocratiser et ouvrir de plus larges portes.

 

Parle nous de ton idée de créer ton propre évènement autour de la sneaker ?

On s’est dit qu’il fallait viser plus haut plutôt que de vendre de simples paires de Yeezy. On parlait avec des amis du Sneaker Ness et du Sneaker Event et je me suis dit pourquoi ne pas en faire un moi-même. J’en ai parlé à mon entourage et ils ont trouvé l’idée surprenante pour quelqu’un de mon âge. On s’est lancé juste après !

 

 

Il y a d’autres évènements autour de la sneaker, qui existent déjà sur Paris. Pourquoi prendre le risque d’en faire un de plus ?

En effet il y a déjà deux évènements qui existent sur Paris. Le but de notre évènement n’est pas de les copier mais d’essayer de créer quelque chose de nouveau même si l’esprit reste le même. Le concept principal du Sneaker House est d’en faire un évènement convivial qui plaira, je l’espère à tous les participants. Il y a des exposants triés sur le volet (pour la plupart c’est une première !), mais aussi une exposition qui permettra à certaines personnes de découvrir la paire de leur rêve. Paire qu’ils n’ont probablement vu qu’en photo !

 

Financièrement, comment on parvient à mettre sur pieds un projet d’une telle ampleur ?

Moi et mes associés finançons entièrement cet évènement et j’insiste bien sur ce point car ce ne sont pas nos parents qui nous ont aidé à le financer. Le défi que nous nous sommes lancé était de pouvoir le payer en intégralité, tout seuls, avec de la persévérance, du travail et nous avons réussi à y parvenir. Pour ce qui est de la confiance, cela ne nous a pas posé de problème. J’ai toujours su être sérieux avec mes collaborateurs, cela va dans les deux sens.

 

 

Tu es jeune, très jeune. Mais c’est aussi un phénomène qu’on observe de plus en plus à travers le monde. La jeunesse qui entreprend, qui se professionnalise et qui réussit. Comment expliques-tu ce changement dans les mentalités ?

Dans ce domaine, de plus en plus de jeunes comme moi décident de se lancer avec plus ou moins de professionnalisme. Nous sommes en effet dans un milieu où la jeunesse est très présente. Je ne pense pas que la mentalité des « papas » de la sneaker ait changé, ils se sont juste adaptés à une clientèle de plus en plus jeune.

 

As-tu senti de la réticence de la part de certains partenaires, d’amis, voire même de ta famille lorsque tu t’es lancé dans le projet ?

Au contraire tout le monde m’a encouragé et m’a poussé vers le haut dès que j’ai parlé de mon projet. C’est ce qui m’a permis de me lancer très rapidement, j’ai finalisé ce projet en à peine deux mois.

 

 

Quelles sont tes objectifs avec ce 1er Sneaker House ?

Le principal objectif que j’ai avec cette 1ère édition est de faire connaitre notre évènement et moi-même. Pour que dans l’avenir je puisse m’appuyer sur ces bases et me permettre de voir les choses en plus grand.

 

Si les baskets sont un hobby, de quel métier souhaites-tu vivre après tes études ?

Après mes études j’aimerai bien – comme tout le monde – vivre de ma passion et d’en faire mon métier, pourquoi pas ouvrir une boutique ou étendre mon évènement à travers le monde.

 

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Après mon évènement je compte me re-concentrer sur mes études que j’ai un peu lâchées pour consacrer la plupart de mon temps au Sneaker House. Et pourquoi pas une deuxième édition !

 

 

Pour les fans de sneakers et/ou pour les plus curieux, vous pouvez trouver des places : ICI

 

 

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