En 2020, les rencontres organisées dans le cadre de la deuxième édition de BUDX semblent complètement à la hauteur de la promesse initiale : rassembler les arts dits « urbains » autour d’un projet multidisciplinaire et fortement talentueux. Sur un son de Lala &ce produit par Blasé créé pour l’occasion, c’est aux danseurs d’Electro Street, avec pour mentor Brahim Zaibat, que BUDX a confié la chorégraphie du clip à venir. Rencontre croisée entre un crew de cinq danseurs et le breaker/chorégraphe mondialement reconnu.
Photos : @alextrescool
Provoquer la rencontre entre le champion mondial de breakdance Brahim Zaibat et le jeune crew ambassadeur du style de danse electro nommé Electro Street, pour danser sur le rap lassif de Lala &ce, tel est le projet de BUDX pour leur édition 2020. Si le mariage de ces deux univers paraît improbable aux premiers abords, il souligne surtout la capacité de la danse comme medium privilégié pour faire tomber les barrières entre les mondes qui pourraient ne jamais communiquer entre eux. Au début du mois d’octobre, à l’occasion de la première résidence entre les différents danseurs, nous sommes partis à leur rencontre.
Faire communiquer des mondes qui ne sont pas forcément destinés à se croiser, Brahim Zaibat porte ça en lui, dans son ADN de danseur. Du break sous les arcades de l’Opéra de Lyon à Danse avec les Stars en passant par des tournées internationales de pop et des comédies musicales, sa carrière est déjà marquée par son aisance à imbriquer les styles les uns dans les autres, en créant l’inédit pour jamais ne cesser d’apprendre et garder l’inspiration à son maximum.
Pour les cinq danseurs d’Electro Street, Taylor, Kyrra, Adrien, Bats et Skips, c’est aussi ce pouvoir qui les a séduit dans le style unique qu’offre la danse electro. « C’est une danse urbaine créée par des jeunes français passionnés par la culture électronique vers la fin 2006/début 2007. Et malgré son très jeune âge, cette danse a aujourd’hui une histoire très riche qui a touché à la mode, le spectacle ou le cinéma », nous dit Taylor. « Cette danse est en évolution perpétuelle et ça nous a réuni de se dire qu’on pouvait y contribuer, c’est comme être investi d’une mission, ajoute Skips. On avait le gout pour les choses nouvelles. C’est rare ce sentiment de réaliser qu’on est les premiers et avec la danse electro, ce sera le cas jusqu’à la fin de notre vie. On a entre 20 et 30 ans maximum, et ça fait la moitié de notre vie qu’on danse l’électro. C’est un vrai héritage qu’on veut laisser. »