Throwback : Yannick Noah remporte Roland Garros (1983)

Dans le patrimoine sportif français, le tennis occupe une place de choix. D’une part par ses origines, le tennis étant une discipline descendante du jeu de paume, jeu ancestrale français qui inspirera les jeux de raquettes quelques siècles plus tard ; et d’autre part pour ses joueurs talentueux qui ont fait l’histoire de ce sport et qui ont été les premiers athlètes a dévoiler au monde cette idée de la grâce, d’élégance, d’une touche française incarnée par Suzanne Lenglen ou encore par les Mousquetaires René Lacoste, Henri Cochet, Jacques Brugnon et Jean Borotra qui aident à la promotion de ce sport,  deuxième sport national aujourd’hui en France. Ces légendes aideront à créer le Stade Roland Garros qui deviendra la terre d’accueil des internationaux de France, tournoi du Grand Chelem sur terre battue et vitrine mondiale du tennis français et en filigrane, le rêve de tous les tennismen tricolores.

Un rêve qu’aura pu réaliser Yannick Noah, vainqueur du fameux Graal il y’a de cela 31 ans. Le joueur français, fils d’un footballeur camerounais et d’une enseignante ardennaise, connaît le pic de sa carrière à 23 ans lorsqu’il vient à bout de son adversaire de son adversaire Mats Wilander le 5 juin 1983 en finale du tournoi. Un dénouement heureux pour celui qui devient alors le nouvel héros d’une nation et d’un tennis français qui gagne à nouveau, après des décennies de vache maigre. Impossible de ne pas avoir vu au moins une fois les images de joie du sportif lorsque sur sa deuxième balle de match, Wilander renvoi le service de Noah au delà des limites du court. Une joie caractéristique de Noah, et un souvenir fort qui survient quelques secondes après, et qui reste plus de trente ans après, le plus gros souvenir de cette aventure pour son protagoniste. « Ce qui reste et ce qui restera toujours, c’est l’étreinte avec mon père. C’est ce moment partagé avec lui. C’est rare de pleurer de joie dans les bras de son père, et c’est un moment gravé à jamais dans mon cœur. Ce fut une belle histoire avant, pendant et après ce tournoi mais si je ne dois retenir qu’un instant, ce serait celui la. »

Cette finale est presque inattendue pour le tennisman, qui ne pense à aucun moment à la victoire finale au début du tournoi. Prenant  simplement chaque match l’un après l’autre, ce n’est qu’après sa victoire en quart face à Ivan Lendl que Noah se met dans la peau d’un potentiel vainqueur. Pour la finale, Yannick Noah enfile sa tenue favorite, blanche et jaune, celles des « gros matchs » et en entrant sur le court, fera un signe de croix, pour la première et seule fois de sa carrière. Des signes de détermination, que le sportif confirmera en traversant la finale avec rage en expédiant la finale en trois sets (6-2, 7-5, 7-6) et en 2h09. Après cette finale, Yannick Noah remportera de nombreux titres ATP mais plus aucun Grand Chelem. Qu’a cela ne tienne, il reste assurément encore aujourd’hui l’un des meilleurs tennisman français de l’histoire du tennis, et le seul français de l’ère Open à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem.

By : @rickrence

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