Wafia : « Je ne voulais pas tomber dans un truc de hype »

À 22 ans, Wafia inspire déjà la mesure et la sagesse. Après le succès de son premier titre « Breathe In », il y a deux ans, elle poursuit son chemin sans précipitation et dévoile aujourd’hui le fruit de son travail, l’EP XXIX. Un projet sur lequel elle s’entoure de collaborateur de qualité tel que Thrupence et Ta-Ku, capable de mettre en valeur sa voix profonde et hypnotique.
Découvrez en quelques questions, cette artiste à l’avenir indéniablement prometteur.

 

FACEBOOK | TWITTER | SOUNDCLOUD | INSTAGRAM
XXIXiTunes | Apple Music | Spotify | BandCamp

 

 

Comment as-tu l’habitude de te présenter ?

Seulement en tant que Wafia. C’est mon prénom. Le seul autre nom auquel je répond est Waf.

 

Quel est ton premier souvenir de toi, voulant faire de la musique ?

J’ai toujours chanté mais ce n’est pas avant l’âge de 17 ans que j’ai écris ma première chanson et je me souviens que c’était ma façon de procrastiner au lieu d’étudier pour un examen de fac. Cette année-là, j’ai juste continué d’écrire de la musique, j’ai appris à jouer de certains instruments et c’est devenu difficile de trouver du temps pour la fac après ça.

 

À partir du moment où tu as pris cette décision, qui as été ton plus grand soutien ?

Et bien j’ai pris cette décision sur le chemin vers mon dernier examen universitaire, l’année d’après. J’étais dans la voiture avec mon père et je lui ai dit que je ne pouvais pas passer au grade supérieur parce que je sentais que ma place était dans la musique. Il m’a juste regardé, souri et il m’a dit : « Je sais ». J’avais anticipé ce moment comme une petite lutte avec mes parents, mais ils me connaissaient bien mieux que ce je pensais à l’époque. Ils n’ont pas arrêté de me soutenir depuis.

 

 

Tu as reçu pas mal d’attention après la sortie de « Breathe » In sur le projet Japanese Wallpaper et ensuite avec ta reprise de « Let Me Love You ». Comment  as-tu géré ça ?

Je pense que je l’ai bien géré. Après ces deux sorties, j’ai toujours eu cette hâte de faire d’autres morceaux tout de suite après, mais je n’étais jamais prête. Mais ces deux chansons sont devenues un peu virales et je savais que je ne voulais pas tomber dans une hype. Je me suis dit que si mon public m’aimait assez, il serait d’accord pour attendre que je fasse quelque chose de bien pour le partager avec eux.

 

Et puis tu as récemment sortie l’EP XXIX. Quel a été ton processus créatif ?

Essentiellement de l’écriture à la maison puis apporter des démos et des idées à d’autres personnes pour ce projet, spécialement Jack Vanzet (Thrupence) au début. Il a été la première personne à me donner une chance, je sais que j’ai trouvé le collaborateur de toute une carrière et un ami pour la vie.

 

 

Entre temps, tu as aussi collaboré avec Ta-ku, vous êtes tous les deux Australien. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

En fait on s’est rencontrés d’une façon assez drôle. J’étais à Melbourne pour travailler avec Jack quand j’ai pris une journée pour faire le photoshoot d’un magazine. On prenait des photos sur un terrain de basket quand un gars a essayé de photobomb mon shoot en faisant un « rap-squat ». Je lui ai juste jeté un coup d’œil et comme je commençais à être embarrassée, j’ai marché vers mon publiciste en disant : «  C’est qui ce looser qui se prend pour Ta-Ku ou je sais pas qui ? » J’ai encore regardé derrière moi et PJ, le photographe, était en train de parler au gars. Il m’appelle et me dit « Wafia, voici Reggie, il fait de la musique aussi, sous le nom de Ta-Ku. ». J’étais choquée et je ne voulais rien lui dire, mais cette nuit-là j’ai regardé mes réseaux sociaux avant d’aller au lit et Ta-ku m’avait envoyé un message : « On travaille ? »

 

Comment travaillez-vous ensemble ?

Au début on travaillait principalement via Internet parce qu’on vit à des points opposés du pays. Mais dans les derniers mois, on s’est vus un peu plus avec tous les concerts qu’on a fait ensemble. On a eu notre première session ensemble à New York et elle était géniale. Notre alchimie musicale opérait encore mieux en personne.

 

Wafia-XXIX

 

Retour sur ton album : le titre et la cover représentent le cuivre. Qu’est-ce que cela signifie ?

Le cuivre est un métal en transition, ce qui veut dire qu’il est toujours en état de transformation ou de changement parce qu’il s’adapte à la situation dans laquelle il est placé. J’ai senti que c’était la métaphore la plus convenable pour décrire mon état actuel.

 

Comment ça se traduit dans tes morceaux ?

Et bien toutes les chansons de l’EP ont été écrites avant, pendant et après que j’effectue un changement dans ma vie. Le cuivre est plus métaphorique que littéral.

 

Quels sont les artistes que tu estimes le plus ?

J’admire vraiment Robyn, Sia et The Weeknd pour la façon dont ils ont géré leur carrière et leur trajectoire.

 

 

Quelle serait la collaboration de tes rêves ?

(Rires.) J’en ai tellement. Drake, Kanye West, The-Dream, Jay Z, Beyoncé. Il y a aussi cette rappeuse, Tink, que j’aime beaucoup, je voudrais bien qu’on fasse de la musique ensemble.

 

Quels sont tes prochains projets ?

Et bien je travaille sur quelques collaborations en ce moment, je commence à écrire pour d’autres artistes aussi ainsi que pour ma prochaine œuvre .

 

Si tu ne faisais pas de musique, que ferais-tu là, tout de suite ?

Je terminerais ma troisième année de médecine, comme j’étais sensée le faire.

 

Dans le même genre