Rihanna : « Ma race a été mise en avant quand j’ai commencé à faire du business. »

Ces derniers temps, Rihanna s’exprime peu que ce soit concernant la sortie de son album Anti auquel ses fans ont longtemps fait référence grâce au hashtag #R8, ou de sujets un peu plus personnels. Mais sa tournée médiatique semble belle et bien amorcée. Après un shooting pour le 100ème numéro de The Fader et une interview pour Vanity Fair, c’est le New York Times Style Magazine qui lui rend hommage avec une série de photo réalisée par Craig McDean et en faisant d’elle, aux côtés de Quentin Tarentino, Karl Lagarfeld ou encore Steve McQueen, la cover girl de leur édition The Greats.
Pour la rencontrer, la rédaction envoie la cinéaste et auteure, Miranda July, qui pleine d’admiration pour la Barbadienne, raconte son entrevue avec l’artiste. Après une attente de quelques verres dans un restaurant de Malibu, Rihanna vient à sa rencontre. Pendant deux heures elles discutent, de Google (« Il m’arrive de m’asseoir et de Googler accouchement.« ), Instagram, (« Mes fans peuvent sentir les conneries de loin. Je ne peux pas les tromper. » ou encore « Je veux voir une femme nue qui ne soit pas consciente de sa nudité.« ) de ses relations avec les hommes (« Ils ont besoin d’attention, ils ont besoin de se nourrir, de cette satisfaction de l’égo pour les booster de temps à autre. Je donne ça à ma famille, à mon travail – mais je ne le donnerais pas à un homme tout de suite. »), de sa découverte de la sexualité et de la manière dont elle a sait impressionner sa mère.

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Mais après une première hésitation de Miranda ( « J’ai voulu lui poser des questions sur le fait d’être une jeune femme noire avec du pouvoir en Amerique, mais ça m’a semblé incorrect de parler de ça ; peut-être qu’elle est au-dessus de la race aujourd’hui.« ), Rihanna finira par aborder le sujet. Première égérie noire de Dior, c’est à force de travail que son statut de superstar a pu lui ouvrir de nombreuses portes. Ce qui ne l’aura pas empêcher d’être confrontée au problème du racisme dans l’industrie.

« Mais je dois garder à l’esprit », poursuit-elle, en regardant droit dans l’enregistreur, « que ces personnes vous jugent parce que vous êtes présentés d’une certaine façon – ils sont programmés pour croire qu’un homme noir avec une capuche est le signe qu’il faut serrer son sac un peu plus fort. Dans mon cas, ça se résume à des problèmes moins grave, des scénarios dans lesquels des gens peuvent croire des choses à propos de moi sans me connaître, seulement via mon packaging. »

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« Tu sais, le moment où j’ai expérimenté la différence – ou même que ma race a été mise en avant – c’est principalement quand j’ai commencé à conclure des affaires, à faire du business. » Du business. Ce qui signifie que tout le monde est cool avec l’idée qu’une jeune femme noire chante, danse, fasse la fête et soit sexy, mais quand vient le moment de négocier, de conclure un accord, on lui rappelle soudainement le fait qu’elle soit noire. « Et, tu sais, ça ne s’arrête jamais en fait. C’est toujours le cas aujourd’hui. Et c’est ce qui me donne envie de leur prouver qu’ils ont tord. Ca m’excite presque. Je sais ce qu’ils attendent et je suis impatiente de leur prouver que je suis là pour dépasser leurs attentes. » Elle parlait comme une jeune noire professionnelle qui essaie de faire sa place dans le monde de l’entreprise, et j’imagine qu’elle l’était – juste à un niveau très différent.

 

 

 

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