Niska : « Je ne peux pas tout changer, je ne suis pas kamikaze »
Quatre ans après sa première interview, Niska doit répondre aux mêmes questions et constater par lui-même le chemin parcouru. C’est le concept de Hier encore, nouveau format d’interview YARD pour qui le rappeur d’Evry, qui avait fait sa première prise de parole en tant qu’artiste sur notre média, était tout désigné.
Photos : @antoine_sarl
Il est venu dans l’inconnu, il repartira inoubliable. Aujourd’hui, Niska est dans la tête de millions de personnes grâce à un rap qui, en 2019, ne laisse plus personne indifférent. En France, mais pas que : en cinq petites années de carrière, le rappeur de l’Essonne s’est imposé comme l’un des plus flamboyants porte-drapeaux de la musique francophone en dehors des frontières hexagonales. Et c’est tout sauf un hasard, tellement l’impertinence de Niska déroute tout autant qu’elle fascine : chacun de ses tubes est une piqûre d’adrénaline dont on ne se peut passer. Une invitation à danser, un hymne émancipatoire qui libère les corps et pousse au lâcher-prise. « Je suis le symbole de ce que le rap est devenu : une musique décomplexée, qui touche tout le monde. » Ce n’est pas ses 21 singles d’or, 5 de platine et 5 de diamant, certifiés par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), qui diront le contraire.
Un itinéraire incroyable pour un artiste que YARD rencontre pour la première fois en 2015, quand il s’installe devant notre caméra pour sa première prise de parole en tant qu’artiste. Aujourd’hui, Niska a sorti son troisième album, Mr. Sal, et il nous a semblé bon de le mettre face au chemin parcouru. Avec notre format d’interview Hier encore, on a reposé à l’artiste du Champtier-du-Coq les mêmes questions qu’il y a quatre ans, pour que lui-même puisse mesurer son évolution. Symbole d’une France multiple, leader d’une culture en passe de se faire accepter à grande échelle, Niska a réussi « à faire de la musique plus populaire tout en gardant [son] identité ». Parce qu’au fond, même quatre ans et plus d’un million de disques vendus plus tard, il reste le même.