On The Corner with Diddi Trix (Le Radar, Bondy)

Un freestyle a suffi, suivi d’un autre. Trois millions de vues plus tard, le premier projet est annoncé : Trix City. Un treize titres où l’auteur présente sa ville, Bondy, et son quartier, le Radar. Portrait de son époque, où le rap français produit des épi-phénomènes tous les jours, Diddi n’est pourtant pas de ceux qui viennent pour partir. Balade chez lui pour un On The Corner exclusif.

Photo : @alextrescool

Rendez-vous à 16h, armé d’une caméra et d’un feuillet de questions. On nous attend devant le bâtiment que l’on voit dans la plupart de ses clips. Dans le hall, Diddi roule son joint à l’accoutumée. Comme s’il re-tournait les images du freestyle « Pétou ». Le morceau-phare de sa carrière, pour le moment. Entouré des siens, le rappeur de Bondy est tout sourire, se fait entendre et ne laisse jamais un instant de silence. Le programme de l’après-midi est simple : tourner dans la ville et coller des panneaux « Trix City » partout où on le peut. Naturellement, on profite de l’occasion pour lui poser une tonne de questions.

C’est aussi que Diddi Trix n’est pas si « jeune » dans la musique. Son début de carrière remonte à 2015, où il suivait la tendance drill/trap de l’époque avec son groupe, le Batara Gang. Comme tous les jeunes de ce temps là, il fallait trouver un refrain entraînant, deux-trois punchlines marquantes et une gestuelle personnalisée pour espérer gratter son million de vues symbolique. Finalement, il l’aura eu en solo, presque 4 ans après. Comme quoi la patience est bel et bien mère de toutes les vertus.

Repéré par DJ Kore, retombé dans la fontaine de jouvence il y a peu, Diddi Trix signe sur le label AWA et entame la conception de son projet à la suite. Féru d’écriture, car la musique est sa passion et le rap son nouveau boulot, il travaille déjà sur son premier album. Il n’y a pas de temps à perdre, tout va si vite aujourd’hui. Alors il est bien décidé à marquer son époque : le rap français de demain.

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