Joé Dwèt Filé, entre boussole et kompa

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Incontournable depuis presque deux ans sur les ondes et les réseaux sans nécessairement l’être dans les médias, Joé Dwèt Filé est un artiste avec un grand A. Musicien ayant fait ses classes sur des bancs d’églises évangélique, l’homme se défini avant tout comme un artiste puis comme un producteur. Passé par le rap pour finalement embrasser ses origines haïtiennes, Joé dresse un constat limpide et pragmatique de sa musique et par extension de sa vie.

La communauté afro-caraïbénne a toujours mis un point d’honneur à supporter assidument ses artistes de showcases en concerts. À tel point que certains sont même parvenus à bâtir une carrière pérenne et honorable sans pour autant avoir bénéficié de toute la force de frappe que permettent les maisons de disques. Mais en dépit de ce soutien sans faille, et de chiffres plus que défendables, ils ont longtemps été mis au ban des charts. Et puis, comme s’ils se réveillaient enfin et découvraient cette mine d’or, les labels se sont engouffrés dans la brèche ne pouvant nier le plébiscite d’une audience urbaine biberonnée aux musiques ultra marines, les anciens DOM-TOM.

« Tu ne m’aimes pas moi, tu aimes ma musique ! » Joé Dwèt Filé maitrise les formules gagnantes qui vous rentrent dans le cerveau jusqu’à saturation. L’artiste retrace une carrière en deux temps – un tempo dont il a l’habitude – et se félicite de voir ce style musical – qu’il infuse dans bon nombre de ses titres, de ses débuts jusque dans son dernier album Calypso, sorti le 4 juin dernier – résonner sur des disques à succès. De Dadju à Fally Ipupa en passant par Vegedream ou encore Naza, qui l’ont tous sollicités pour ses productions voluptueuses ou son timbre de miel, Joé Dwèt Filé a su se rendre incontournable dans le paysage « urbain » français.

Photos : @samirlebabtou

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