Kalash Criminel : « Dans la musique, il n’y a pas de sentiment »
Le 23 novembre, Kalash Criminel sort son premier album, La fosse aux lions. Un disque extrêmement attendu, qui fait suite à deux premiers projets certifiés or. Mais un disque réalisé cette fois en indépendant, après plusieurs mois à devoir être sur ses gardes. Deux ans après notre premier entretien, le rappeur de Sevran se livre à nouveau.
Photos : @samirlebabtou
En six, sept mois, Kalash Criminel a tout vu. Aujourd’hui, à trois semaines de la sortie de son premier album, La fosse aux lions, le 23 novembre prochain, il nous assure que plus rien ne peut l’atteindre. Il y a un peu plus de deux ans, nous faisions sa rencontre au cœur de Sevran, dans la cité de Rougemont. Le rappeur de 23 ans faisait déjà beaucoup de bruit, et cela bien au-delà des murs de la petite ville de Seine Saint-Denis. Sur un épais fauteuil de cuir noir, il nous parlait du rap, de sa cagoule, de ses ambitions. Et le rap français découvrait un peu plus l’intriguant phénomène qui ne laissait personne indifférent.
Sur le qui-vive. En créant son propre label, Sale Sonorité Records, Kalash Criminel a souhaité se préserver, s’écarter du panier de crabes que peut être l’industrie de la musique. Le rappeur avait besoin de se retrouver seul pour retrouver son énergie, pour reconstituer autour de lui un cadre de confiance dans lequel il pouvait encore évoluer. Ses deux premiers projets, R.A.S et Oyoki, sortis avec Def Jam, ont pourtant été certifiés disque d’or ; deux belles preuves de sa progression et de son assise dans la scène rap francophone. Mais le Roi des Sauvages marche à l’instinct, et a préféré tracer son propre chemin, aussi sinueux soit-il. Autant d’éléments qu’il a souhaité abordé avec nous, deux ans après, sans filtre aucun.