Mac Tyer : « On se rendait pas compte que le rap allait devenir la culture »
Socrate Petnga, alias Mac Tyer, est clairement un personnage à part du rap français. L’ex-membre de Tandem fait partie de la cour des grands dans l’imaginaire collectif, de ceux qu’il faut avoir écouter pour prétendre connaitre ce qui aujourd’hui compose « la culture ». Six ans après qu’il soit passé pour la première fois devant notre caméra, juste avant qu’il nous ouvre les portes d’Aubervilliers avec Nicolas Anelka, il s’est prêtée à l’exercice du Hier encore en re-répondant aux questions de notre première interview.
Tout au long de sa carrière, le rappeur n’a jamais eu peur de surprendre, d’aller là où on ne l’attends pas. De prendre son public à contre-pieds en rappant sur de l’électro, ou de se lancer dans la mode avec le lancement d’une marque entièrement produite en France (Ntuch). Une curiosité qui a pu lui porter préjudice par moment d’un point de vue commercial, mais qui lui a surtout permis de ne jamais être dépassé par son époque. Au point d’être, plus de 20 ans après ses débuts dans la musique, plus que jamais en phase avec son temps.
À 42 ans, Mac Tyer sortait en octobre le troisième EP de sa série Noir. Le rappeur d’Aubervilliers, engagé dans son quotidien à travers l’associatif, semble plus productif que jamais. Engagé donc, le Général l’a aussi toujours été dans ses textes et cet EP ne déroge pas à la règle. 16 ans après les émeutes de 2005 et son hymne référence « 93 Hardcore », où on pouvait entendre au refrain « je baiserai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime », le rappeur écrit au président de la République dans « Président » : « Je veux juste des réponses pour ne pas propager la haine. » Au fil des années, ses textes ont évolué, Socrate aussi. Six ans après, pour YARD, il s’est prêtée à l’exercice du Hier encore en re-répondant aux questions de notre première interview.
La légende d’Aubervilliers nous a fait l’honneur de se prêter à l’exercice du Hier encore : six ans après sa première interview YARD, on lui a posé les mêmes questions, comme on l’a fait avec Niska, Niro et Casey.