Maes | On The Corner (Sevran)

Le 17 janvier, Maes sortait son deuxième album : Les derniers salopards. Une semaine plus tard, le rappeur en écoulait près de 40 000 copies. Un score impressionnant mais pas si surprenant pour un artiste de 25 ans qui s’installe sur le trône de Sevran : seul lui pouvait nous en ouvrir les portes. L’occasion de partir une journée avec lui faire le tour de Sevran et de ses rappeurs pour un On The Corner exclusif.

Photo : @aida_dahmani

Dimanche, 12h. Rendez-vous devant la maison d’arrêt de Villepinte. Il fait froid, on appelle Diosang, qui appelle son grand frère, Las, qui vient nous chercher en voiture. « Maes vient de se réveiller là, il arrive bientôt« , nous dit-il. En attendant, Las nous fait monter dans sa voiture et on part faire un tour des villes frontières de Sevran : Tremblay et Villepinte. Puis retour à la maison d’arrêt, où Maes nous attend. Le-voilà, qui sort d’un van, face à ses murs gris entre lesquels il était confiné pendant 18 longs mois.

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Deux ans après notre première interview avec l’artiste du 93, beaucoup de choses ont changé pour lui. Déjà, il est devenu l’une des têtes d’affiches du rap français. Rien que ça. Et puis, il est plus à l’aise face aux caméras (l’habitude), et se sent mieux, comme à sa place. Celle qu’il convoitait depuis sa cellule début 2017. Le chemin a été rapide en vérité, mais intense.

Le but de la journée est simple : nous ouvrir les portes des Sevran et de ses multiples visages. Autant de Sotof, de Kims, de 13 Block, de Dabs, de DA Uzi, de Benab ou de Bersa qui ont tous répondu présent quand Maes les a appelé. Solidarité sevranaise oblige. Sur son premier freestyle Booska-P, il rappait « j’me balade partout dans la ville, mais est-ce que tu peux faire de même ? » Vu la tournure qu’a pris cet On The Corner spécial Sevran on peut dire que oui, il avait raison.

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