Rick Ross : « Voir mes amis être tués m’a forcé à accepter la mort »

Personne ne regarde Rick Ross de haut. Et quand le boss des boss s’exprime sur la réussite, la mort d’Xxxtentacion, la scène rap de Floride, Meek Mill, les failles du système pénitentiaire américain et son nouvel album Port of Miami 2, on écoute. Interview rare Teflon Don à Paris, devant trois kilos de viande fumante.

Photos : @antoine_sarl

The biggest boss. Rick Ross a sorti son premier album, Port of Miami, il y a plus d’une décennie. Aujourd’hui, Rozay fait partie de ceux qui n’ont plus rien à prouver. En homme chevronné qu’il est, le pilier de Carol City s’est fait une place à laquelle peut peuvent prétendre : il est entre deux générations de rappeurs, deux courant, d’un côté héritier du mouvement hip-hop originel, de l’autre OG de ce que cette culture incarne en 2019. Rather You Than Me, son neuvième album, le premier sur Epic Records (2017), marquait l’émergence d’un sous-genre que Ross estime manquant et nécessaire : le « big boy » rap. Un courant qui reste fidèle à ses racines Southern rap et à l’impudence avec lesquelles il s’est fait une place dans l’industrie – du rap pour bonhomme en gros, pour ceux qui respectent et se délectent autant de ce qui date d’hier que d’aujourd’hui.

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Depuis près d’une année, Rick Ross prépare avec soin son retour, avec l’album Porto of Miami II. Un retour au source extrêmement attendu sur lequel on devrait retrouver Nas, Future, Yo Gotti et Young Jeezy, Wale et évidemment Meek Mill. Rozay, ambassadeur du vin mousseux Luc Belaire, propriétaire de dix franchises Wingstop et business man accompli, rappe pour le sport, parce qu’il a ça dans le sang et que personne n’incarne ce qu’il incarne. Un vrai mogul qui n’est jamais regardé de haut, peu importe les strates. Nous l’avons rencontré à Paris, dans le restaurant The Beast, pour une interview rare.

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