Alonzo | On The Corner (Plan d’Aou, Marseille)
Marseille se targue d’avoir une étoile sur le maillot. En 2021, la capitale du Sud peut surtout se vanter d’avoir tout un tas d’étoiles qui illuminent les charts français. Unie, plus forte que jamais, la scène marseillaise semble aussi inarrêtable que le son qu’elle produit est contagieux. Les générations d’hier et d’aujourd’hui se croisent, s’inspirent, et une figure locale tient sa force de sa capacité à naviguer naturellement entre les deux : Alonzo. Le capo nous ouvre les portes de Marseille dans notre dernier On The Corner.
Si en 2021, Marseille est la capitale du rap français, beaucoup peuvent prétendre au siège de maire. Pourtant, il n’y a qu’un seul capo : Kassim Djae, alias Alonzo, traverse les époques sans jamais regarder dans le rétro. Amoureux d’un rap qui lui coule dans les veines depuis ses 12 piges, il peut se targuer d’avoir participer à la construction d’un genre qui domine aujourd’hui, tellement il résonne autant dans les caisses, dans les clubs, que dans les supérettes. « Mes grands frères me disaient que le rap, ça n’allait pas tenir. J’avais 13 ans et je leur répondais déjà que c’était la musique du peuple : j’ai toujours voulu que le rap devienne ce qu’il est aujourd’hui. »
Celui qui a tout vécu avec les Psy4, d’abord, puis en solo avec une dizaine de projets, est aujourd’hui l’élément qui lie véritablement toutes les générations de rappeurs marseillais. Si d’un côté il y a Jul et SCH, et de l’autre Akhenaton et Soprano, Alonzo est pile poil à mi-chemin entre ces légendes phocéennes qui n’étaient pas forcément amener à se croiser avant 13’Organisé.
Quelques mois après la sortie de sa mixtape Capo Dei Capi Vol. II & III, disque d’or (22e certification pour Alonzo), près de 7 ans après notre première interview, le rappeur du Plan d’Aou nous a guidé à travers son Marseille, nous a présenté ses étoiles, et nous a permis de comprendre pourquoi l’avenir du son marseillais restait sans nuage.
Réalisation : Léo Joubert
Montage : Léo Joubert / Samir Bouadla
Journaliste : Antoine Laurent
Photos : Samir Bouadla / Antoine Laurent
Son : Bastien Michel