Meryl : « J’ai trop rêvé de lumière pour qu’on me garde dans l’ombre »

Meryl ne pouvait demeurer un secret de l’industrie. Celle qui a contribué aux hits des stars du rap hexagonal s’est décidée à s’inviter dans leur cour avec Jour avant caviar, une première mixtape qui fait de la jeune antillaise la partie visible du renouveau des musiques d’outre-mer.

Photos : @alextrescool

Plus de deux ans que Meryl s’est fait connaître de l’industrie, à peine quelques mois pour ce qui est des auditeurs. « AH LALA », « Wollan », « La brume »… Autant de bastos calibrées avec précision, qui ont permis d’introduire au public la large palette de la martiniquaise, ainsi que sa virtuosité mélodique. Des qualités que l’artiste de 24 ans a d’abord mis au service des autres – de Niska à Shay, en passant par SCH, Soprano ou encore Evan & Marco -, à travers son rôle de toplineuse chez ETMG, maison des hitmakers Pyroman et Junior Alaprod. Sa mission ? Imaginer les airs qui vont squatter nos têtes et décider des tubes de demain. Et si certains semblaient douter que cela suffise à en faire une « artiste » à part entière, Meryl leur apporte la meilleure des réponses avec sa première mixtape, sortie ce 21 février.

Intitulé Jour avant caviar, ce projet capture la hargne de ses périodes de galère pour mieux la catapulter vers des lendemains plus glorieux. Né au Saint-Esprit, en Martinique, Meryl s’est rêvée artiste dans cette autre France que la Métropole se refuse à considérer. Et parce qu’elle a cru en son rêve, ses morceaux accumulent aujourd’hui les millions de vues, au point de la positionner malgré elle en porte-drapeau de la nouvelle scène musicale ultramarine. Une scène dont le spectre s’étend bien au-delà de l’idée qu’on peut se faire de la musique des îles, et Jour avant caviar en un bel exemple. Meryl livre ici une collection de hits potentiels non-étiquetés, souvent trap, parfois dancehall, qui laissent à penser que la haute gastronomie n’est effectivement plus très loin.

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